Après le réquisitoire du ministère public en la personne du procureur spécial de la cour de répression des infractions économiques et du terrorisme, Elomn Mario Mètonou, place à la plaidoirie de la défense. Me Baparapé et Me Aballo ont plaidé pour la relaxe de leur client Ibrahim Mama Touré et Georges Saka. Prenant la parole, Me Nadine Sakponou affirme (comme si elle ne croit même plus à sa propre plaidoirie) qu’elle plaide seulement juste pour que le monde entier puisse voir ce qu’est devenu la justice béninoise.
C’est sur l’enseignement de l’empereur Alexandre le grand sur la richesse et le pouvoir que Me Nadine Sakponou entame sa plaidoirie. Elle rappelle à travers cette sagesse que nous n’emporterons rien dans la tombe. « Nus nous sommes venus, nus nous partirons », indique-t-elle avant d’ajouter qu’elle plaide simplement pour que le monde entier puisse voir ce que la justice béninoise est devenue.
L’avocate présente ensuite au juge l’ordonnance de non lieu du juge Angelo Houssou et un extrait de son livre: « Je ne suis pas un héros » sur l’affaire tentative d’empoisonnement et tentative de coup d’Etat et invite la cour à appliquer le jurisprudence. « Si la cour respecte la jurisprudence de l’affaire, elle doit acquitter Reckya Madougou et ses co-accusés », martèle Me Sakponou qui rappelle que dans cette affaire, le juge Angelo Houssou s’est basé sur le fait qu’il n’y a pas commencement d’exécution pour prononcer un non lieu car estime-t-elle, il s’agit d’un dossier similaire.
Une avocate Béninoise, qui ne croit pas en la justice de son pays ? Êtes-vous sérieuse? Quelle incompétence?
Le pays est devenu un camp de répression