Il y a 10 ans, Mouammar Kadhafi tombait sous les balles de Nicolas Sarkozy, plongeant la Libye dans le chaos
Au petit matin de ce fatidique 20 octobre 2021, Mouammar Kadhafi était traqué jusque dans son fief de Syrte (nord Libye) par l’aviation de l’Otan qui dit ignorer que le Guide Libyen se trouvait dans l’un des véhicules d’un convoi bombardé. Mouammar Kadhafi sera ainsi tué par un agent des services secrets français, selon les quotidiens Daily Telegraph et Corriere della Sera.
Image d’illustration
20 octobre 2011 – 20 octobre 2021, exactement 10 ans que, le Guide Kadhafi était traqué jusque dans son fief de Syrte (nord) par la suprématie aérienne des avions de l’OTAN, a été finalement tué par un agent des services secrets français. Selon la version officielle largement relayée par les médias occidentaux, Mouammar Kadhafi a été emporté par le vent du Printemps arabe. MENSONGE.
19 mars 2011, Nicolas Sarkozy lançait l’opération Harmattan
Après la résolution 1973 de l’ONU, la France lançait l’opération Harmattan, sous prétexte de protéger les civils libyens face à ce qu’elle appelle « la répression » menée par les forces du colonel Kadhafi. Lancée le samedi 19 mars 2011 et conduite sous les couleurs de l’Otan, l’opération Harmattan mobilise six bases aériennes et engage une trentaine d’aéronefs. Des Rafale, des Mirage 2000, des ravitailleurs C135 et un avion radar E-3F sont entrés en action au-dessus de la Libye.
Si au départ, l’objectif était de faire respecter une zone d’exclusion aérienne décidée par l’ONU pour protéger les populations civiles libyennes, rapidement, l’Otan est intervenue en soutien au CNT, Conseil national de transition. Le président Nicolas Sarkozy avait son agenda , propre à lui. Dès le mois d’avril, la France reconnaît avoir envoyé des conseillers militaires techniques auprès du CNT. Aidés par des forces spéciales, les rebelles libyens finiront par prendre Tripoli au mois d’août avec l’appui de l’OTAN.
Acculé, Mouammar Kadhafi a fui Tripoli à la fin d’août 2011. Devant l’avancée des forces rebelles libyennes, un dernier bastion résiste : Syrte, la ville natale du « Guide ». Alors que la capitale, Tripoli, est définitivement tombée le 27 août aux mains des milices rebelles, les combats font désormais rage aux abords de Syrte, où les derniers soldats loyalistes font face à la suprématie aérienne des avions de l’OTAN.
Mouammar Kadhafi tué aux abords de Syrte
Dans des conditions de vie précaires, le « Guide » et ses soutiens passent de maison en maison pour échapper aux bombardements et tirs de mortiers des rebelles. Tandis que la pression s’accentue, ils se décident à jouer leur va-tout. Et, à l’aube de ce 20 octobre 2011, ils tentent de quitter la ville. C’est le quatrième fils du « Guide », Mouatassim Kadhafi, qui est en charge de l’opération d’exfiltration. Un convoi impressionnant d’environ 50 véhicules chargés d’essence, d’armes et d’argent prend alors la route du Sud vers une destination inconnue, probablement le Niger.
Les 4X4 roulent à vive allure. Ils transportent près de 250 personnes dont bon nombre ne se doutent sans doute pas de la présence de Kadhafi parmi eux. Mais la longue file de bolides n’échappe pas aux « yeux du ciel ». Après qu’un drone américain a repéré les véhicules et tiré un premier missile, un avion de chasse français de l’OTAN tire deux missiles vers la colonne motorisée. Une vingtaine de véhicules sont instantanément réduits en poussière. Les raisons du bombardement restent obscures, puisque l’OTAN affirmera ne pas avoir suspecté la probable présence du « Guide » à la fin du convoi. Ce dernier et ses plus proches collaborateurs sortent d’ailleurs indemnes des multiples explosions.