Réunis à huis clos au cours d’un sommet extraordinaire ce jeudi 22 septembre à New-York, en marge de la 77e assemblée générale de l’ONU, les chefs d’État de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (Cedeao), ont décidé d’appliquer une batterie de «sanctions progressives» ciblées sur les militaires au pouvoir en Guinée.
«L’heure des coups d’État est révolue », c’est le message clair qu’a laissé entendre le patron de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao). Réunis en sommet extraordinaire jeudi 22 septembre à New York, les dirigeants des Etats ouest-africains ont décidé de prendre des « sanctions progressives » contre la junte militaire en Guinée.
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« Nous avons décidé de prendre des sanctions contre la Guinée », a déclaré à l’Agence France-Presse, le président de la commission de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), Omar Aliou Touray, après un sommet à huis clos à New York, en marge de l’Assemblée générale des Nations unies (ONU). Selon un document résumant cette réunion de chefs d’Etat, consulté par l’Agence France-Presse, « il a été arrêté la prise de sanctions progressives sur des individus et contre la junte guinéenne ».
« Très rapidement, le président en exercice de la Cedeao et le président de la commission de la Cedeao vont établir une liste de personnes à sanctionner et, de manière graduelle, appliquer ces sanctions », selon ce texte confirmé par plusieurs participants. Les leaders de la Cedeao se sont réunis plusieurs heures jeudi soir à New York dans un climat envenimé entre certains de ses membres. La rencontre avait été précédée par les invectives de la junte guinéenne contre le président en exercice de l’organisation.