Le Gabon entame un dialogue national en vue de restaurer les institutions après le coup d’État contre l’ancien président Ali Bongo Ondimba. Cette initiative est présidée par l’Archevêque de Libreville, Jean Patrick IBa-Ba.
Le Gabon a lancé mardi, son dialogue national à Libreville, sous la direction de Jean Patrick IBa-Ba, Archevêque de la capitale. Cette rencontre historique marque la fin de 54 ans de règne de la famille Bongo et ouvre la voie à un nouvel ordre constitutionnel. Alors que le pays est dirigé par un militaire, Brice Oligui Nguema, suite au renversement d’Ali Bongo Ondimba, cette transition représente l’espoir d’une véritable démocratie et d’un développement inclusif pour tous les Gabonais.
Plus de 4 000 personnes ont participé à l’ouverture du dialogue, mais seuls 600 délégués, répartis dans plusieurs commissions, auront voix au chapitre lors des ateliers. Ces discussions aborderont des questions politiques et socio-économiques, dont la redistribution équitable des richesses nationales, notamment issues du secteur pétrolier. Selon Armelle Yembi Yembi, sénatrice de la transition, il s’agit d’une opportunité pour le Gabon de parler d’une seule voix et de façonner son avenir collectivement.
Les participants, conscients des défis à relever, ont exprimé leur optimisme quant à la possibilité de remonter la pente et de bâtir un avenir meilleur pour le pays. Nicaise Moulombi, membre de la société civile, a souligné l’importance de la vision et de la volonté pour assurer le développement durable du Gabon.
Les résolutions issues de ce dialogue seront traduites en textes de loi, formant ainsi le socle du projet de constitution de la République gabonaise. Ce projet sera ensuite soumis à un référendum dans un avenir proche.