Au Nigéria, le président Muhammadu Buhari a demandé aux ministres aspirant à devenir président en 2023 de démissionner immédiatement. Il a identifié le ministre d’État à l’éducation, Emeka Nwajiuba, qui a contourné les les dispositions pour démissionner, afin d’éviter tout conflit d’intérêts.
Le président, le major-général Muhammadu Buhari (retraité), a ordonné à tous les membres de son cabinet et aux personnes nommées qui briguent des mandats électoraux de démissionner au plus tard le 16 mai 2022. Cet ordre a été donné lors de la réunion du Conseil exécutif fédéral, présidée par le président, qui s’est tenue mercredi dans la salle du Conseil de la State House, à Abuja.
Le ministre de l’information, Lai Mohammed, l’a révélé aux correspondants de la State House peu après la réunion. Muhammadu Buhari a distingué le ministre d’État à l’éducation, Emeka Nwajiuba. Mais d’autres ministres souhaitant devenir gouverneurs, sénateurs et membres de la Chambre des représentants ont tenté d’obtenir des éclaircissements s’ils étaient concernés.
Selon les médias nigérians, les membres du Cabinet concernés sont les ministres des Transports, Rotimi Amaechi ; du Delta du Niger, Godswill Akpabio ; du Travail et de l’Emploi, Chris Ngige ; des Sciences, de la Technologie et de l’Innovation, Ogbonnaya Onu, le ministre d’État à l’Éducation, Emeka Nwajiuba ; le ministre de la Justice et procureur général de la Fédération, Abubakar Malami.
Présidentielle 2023 au Nigeria
Au Nigéria, l’élection présidentielle de 2023 se tiendra le 18 février 2023. Buhari, un ancien général de l’armée élu sur la promesse d’améliorer la sitation sécuritaire et de lutter contre la corruption, se retire après deux mandats au bilan très critiqué.
Le All Progressives Congress (APC), le parti au pouvoir, est secoué par des rivalités dans la course à l’élection présidentielle. Le leader du parti, Bola Tinubu, sénateur et ancien gouverneur de l’État de Lagos, affiche depuis plusieurs mois son ambition de succéder à Muhammadu Buhari. Il doit faire face à l’actuel vice-président nigérian, Yemi Osinbajo, qui s’est déclaré candidat le 11 avril dernier. Avec au total quatre candidats, la primaire au sein du parti majoritaire s’annonce très rude.