Emmanuel Macron entame mercredi sa visite d’Etat de trois jours aux Etats-Unis, qui devrait sceller de manière spectaculaire la réconciliation franco-américaine après une grave crise diplomatique entre les deux proches alliés, malgré quelques remous autour du protectionnisme commercial américain.
Le président français a posé le pied sur le sol américain, dans la nuit du mardi 29 au mercredi 30 novembre 2022, pour une visite d’État de trois jours, qui mêlera les fastes de la Maison Blanche aux discussions stratégiques avec Joe Biden. Une deuxième visite historique pour Emmanuel Macron aux Etats-Unis.
Le président français et son épouse, Brigitte Macron, sont invités par Joe et Jill Biden dans un restaurant de la capitale fédérale pour un dîner privé, prélude à l’accueil en grand apparat de jeudi à la Maison Blanche. Comme son prédécesseur républicain Donald Trump en 2018, le président démocrate a choisi son homologue français pour la première visite d’Etat de son mandat. « Il s’agit de faire honneur à notre plus vieil allié », a dit à des journalistes français un porte-parole de l’exécutif américain, John Kirby.
USA! A moment to celebrate the friendship between our two countries. A moment to progress together in a time of great challenges. pic.twitter.com/Pw5EfktFC2
— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) November 30, 2022
« La France est littéralement l’un des fils dont est tissée notre nation », a-t-il ajouté, en multipliant les superlatifs à l’égard du « leadership », de « l’expérience » et de « la sagesse » d’Emmanuel Macron qui a notamment, aux yeux du gouvernement américain, l’avantage de la « longévité » dans ses fonctions par rapport à un chancelier allemand ou un Premier ministre britannique arrivés plus récemment au pouvoir.
Le président français entend évoquer avec son homologue américain le plan massif de soutien à la transition énergétique, ou Inflation Reduction Act (IRA), qui accorde de généreuses subventions aux véhicules électriques, batteries ou énergies renouvelables à condition qu’ils soient « made in America ».
Devant des grands patrons des deux pays reçus à déjeuner à l’Élysée juste avant de partir, Emmanuel Macron a estimé, selon la présidence, que cette loi comportait « des mesures protectionnistes qui posent de forts enjeux aux industriels européens ».