Le 7 septembre, plus de 24 millions d’électeurs algériens se rendront aux urnes pour choisir le prochain président. Bien que l’issue semble déjà décidée pour certains, les électeurs auront à départager trois candidats aux parcours et programmes distincts.
Youcef Aouchiche, le plus jeune des candidats, n’est pas un inconnu en politique. Né en 1983 à Boghni (Tizi-Ouzou), il est diplômé en sciences politiques de l’université d’Alger, où il a activement participé au Collectif des étudiants autonomes. Son engagement lui a valu une condamnation de six mois de prison avec sursis en 2004 pour « attroupements illégaux », avant d’être acquitté en appel.
Dès 2002, il rejoint le Front des forces socialistes (FFS), un parti laïc d’opposition fondé en 1963, particulièrement influent en Kabylie et créé en opposition au FLN. En 2008, Youcef Aouchiche devient journaliste en presse écrite, puis attaché parlementaire jusqu’en 2017. Il préside ensuite l’Assemblée populaire de la wilaya de Tizi-Ouzou et devient sénateur en 2022. Depuis 2020, il est le premier secrétaire du FFS, et en juin 2024, il est désigné candidat à la présidentielle avec pour slogan « Vision pour demain ».
Abdelaali Hassani Cherif, 57 ans, originaire de Magra dans la wilaya de M’sila, est diplômé en génie civil et en sciences juridiques. Il a milité dès son jeune âge au sein du Mouvement de la société pour la paix (MSP), un parti islamiste. Membre du bureau du MSP dans sa wilaya dès 1995, il a ensuite occupé divers postes, notamment à l’Assemblée populaire nationale. Bien que le candidat initialement prévu fût Abderrazak Makri, c’est finalement Abdelaali Hassani Cherif qui représente le MSP à l’élection, avec pour slogan « Opportunité ».
Enfin, Abdelmajid Tebboune, né le 17 novembre 1945 à Mecheria, est un haut fonctionnaire diplômé en économie-finances. Ayant occupé divers postes ministériels de 1991 à 2017, il a été élu président de l’Algérie le 12 décembre 2019 à la suite du mouvement pro-démocratie Hirak. Candidat à un second mandat en tant qu’indépendant, il est soutenu par plusieurs partis nationalistes, avec pour slogan « Pour une Algérie triomphante ».