Côte d’Ivoire : les engins à deux et trois roues désormais interdits sur le boulevard Houphouët-Boigny
La mesure, annoncée depuis janvier 2025, est désormais entrée en vigueur. À partir de ce jeudi 15 mai, les motos et tricycles n’ont plus le droit de circuler sur l’axe principal du boulevard Houphouët-Boigny (ex-VGE) à Abidjan. Une décision justifiée par la volonté de réduire les accidents de la route, mais qui suscite l’incompréhension de nombreux usagers.
Côte d’Ivoire : les engins à deux et trois roues désormais interdits sur le boulevard Houphouët-Boigny @Capture Youtube RTI
Depuis ce jeudi matin, les patrouilles de la police spéciale de la sécurité routière sont visibles à tous les carrefours du boulevard Houphouët-Boigny, épaulées par d’autres unités de la police nationale. L’objectif est de faire respecter l’interdiction de circulation des engins à deux et trois roues sur cette artère majeure reliant plusieurs communes d’Abidjan, notamment Marcory, Treichville et Koumassi.
Alors que les panneaux de signalisation sont installés depuis plusieurs semaines et que plusieurs campagnes de sensibilisation ont été menées, cette journée du 15 mai marque le début de la phase répressive. Toute infraction est désormais sanctionnée par la saisie immédiate de l’engin, qui est envoyé à la fourrière.
Selon les chiffres communiqués par le ministère des Transports, plus d’une centaine de motos ont été saisies en quelques heures seulement. Le Directeur général des transports terrestres a précisé que ces mesures visent à lutter contre l’insécurité routière. « Entre 2023 et 2024, plus de 25 personnes ont perdu la vie sur le boulevard Houphouët-Boigny dans des accidents impliquant des engins à deux ou trois roues », a-t-il rappelé.
Usagers pris de court ou mal informés
Malgré les campagnes de communication, de nombreux conducteurs disent ne pas avoir été informés de manière claire. Plusieurs témoignages recueillis sur place font état de confusion.
« Je n’ai jamais été au courant. La sensibilisation s’est faite à la télé ? Moi, je n’ai même pas de télé à la maison », déplore un conducteur de moto venu de Gonzagueville.
« Le GPS m’a dirigé vers cette voie. Je ne savais pas qu’elle était interdite », raconte un autre, surpris d’être verbalisé.