Côte d’Ivoire: l’OCPV dévoile sa plateforme E-grenier pour combattre la vie chère
En Côte d’Ivoire, l’Office d’aide à la commercialisation des produits vivriers (OCPV) a mis sur les fonts baptismaux, l’initiative prometteuse dénommée la plateforme E-grenier. Ce projet novateur a été présenté par son directeur général, M. Gnenye Adou Bernard, lors des Grands Rendez-vous d’Abidjan Économie, un événement emblématique, organisé en collaboration avec le site AbidjanEconomie.net et l’Union des journalistes résidents de Cocody (UJRC).
Rubrique société
Ph: BWT
Sous la thématique cruciale de la sécurité alimentaire, M. Adou a souligné l’ampleur et les ambitions d’E-grenier, qui se donne pour mission d’éradiquer les pénuries artificielles et de garantir une transparence totale concernant la disponibilité des denrées alimentaires. « L’objectif est de donner aux producteurs la possibilité de connaître instantanément les prix sur les marchés, de vendre leurs produits directement et d’opérer dans un cadre sécurisé », a-t-il expliqué.
Après un lancement réussi dans des villes pilotes comme Bouaké et San Pedro, la plateforme E-grenier se prépare à un déploiement national d’ici la fin du troisième trimestre 2025. Une avancée qui promet de tendre la main aux agriculteurs et d’alléger les souffrances des consommateurs.
Face à ces enjeux, l’État ivoirien se mobilise à travers divers ministères pour renforcer la sécurité alimentaire. Le ministère de l’Agriculture, par exemple, met en œuvre des projets structurants tels que le Programme national d’investissement agricole (PNIA) et le Programme d’appui au secteur rizicole, cofinancé par l’Union européenne. Ces initiatives ont porté la production vivrière à un impressionnant chiffre de 24 millions de tonnes en 2024, contre seulement 11 millions en 2011.
Les efforts ne s’arrêtent pas là. Le ministère des Ressources animales et halieutiques a vu ses actions fruiter, avec des productions en hausse significative dans l’élevage, la pêche et l’aviculture. La production de volailles, en particulier, a explosé, passant de 57 millions de têtes en 2015 à plus de 129 millions en 2024.
Pour compléter cette dynamique, le ministère du Commerce vise à renforcer la chaîne de distribution. Cela se matérialise par la réhabilitation de marchés de gros, tels que celui de Bouaké, ainsi que la construction de 155 nouveaux marchés de proximité. L’objectif ? Rapprocher les produits vivriers des consommateurs et faciliter leur accès.
Pour anticiper les crises alimentaires, l’OCPV préconise la mise en place de stocks de sécurité. Un réseau de magasins de stockage, déployé sur l’ensemble du territoire, est jugé indispensable pour atténuer les effets des fluctuations de production ou des perturbations d’approvisionnement.