Dans un communiqué publié à l’issue d’une session extraordinaire du Conseil de médiation et de sécurité (MSC), la question de la menace terroriste grandissante dans la sous-région, a fait l’objet des discussions et un appel a été lancé pour l’activation de la force en attente de la CEDEAO contre le terrorisme au Mali, au Burkina Faso et au Niger.
La réunion tenue à Abuja, au Nigeria, le jeudi 08 janvier 2024, par le Conseil de méditation et de Sécurité de la CEDEAO, a été accentuée sur la situation politique des pays de la sous-région, notamment le Mali, le Burkina Faso et le Niger qui constituent les pays de l’Alliance des Etats du Sahel (AES).
Au cours de cette réunion, la CEDEAO a exhorté les trois pays à « donner la priorité au dialogue et à la réconciliation ». L’organisation a souligné la nécessité de la « diplomatie et de l’unité » face aux défis régionaux, tout en reconnaissant que le retrait de ces pays pose un « défi » aux valeurs de la communauté.
En marge des questions politiques et diplomatiques, place a été faite à la situation sécuritaire dans les pays de la sous région. Le Mali, le Burkina Faso et le Niger étant les pays les plus en proie à la menace terroriste de nos jours, la CEDEAO envisage déployer désormais sa force en attente pour aider ses pays dans la lutte contre le fléau du terrorisme.
« Outre l’intégration régionale et la diplomatie, la session du conseil s’est concentrée sur la question urgente du terrorisme. Une décision importante a été l’appel à l’activation de la Force en attente de la CEDEAO pour lutter contre la menace existentielle du terrorisme qui pèse sur la communauté, notamment au Burkina Faso, au Mali et au Niger« , note le communiqué officiel de la session.
« Malgré l’imposition de sanctions, la CEDEAO a continué à soutenir ces pays dans leurs efforts de lutte contre le terrorisme« , ajoute le communiqué.
Cette décision de la CEDEAO intervient après l’annonce de ses trois pays de quitter l’organisation sous régionale. Les autorités maliennes, nigériennes et burkinabé ont, non seulement dénoncé l’influence de la CEDEAO par des entités étrangères mais aussi et surtout, son indifférence face à la situation sécuritaire qui les gangrène.