Une enquête récente menée par une équipe de journalistes de CBC a révélé un réseau de vol de véhicules opérant à partir de Montréal, au Canada, et exportant ces véhicules volés vers l’Afrique de l’Ouest. Les autorités canadiennes sont confrontées à une nouvelle menace qui met en lumière la facilité avec laquelle les voleurs de véhicules opèrent et les failles dans la sécurité portuaire.
Selon les informations fournies par la police, ces véhicules sont volés en un temps record, souvent en moins de 5 minutes, avant d’être discrètement placés dans des conteneurs et expédiés par bateau via le port de Montréal. Ce mode opératoire astucieux permet aux criminels de faire disparaître rapidement les véhicules volés sans éveiller de soupçons.
L’équipe de journalistes a révélé que certains de ces véhicules volés avaient été saisis par les autorités africaines lors d’opérations contre le trafic de véhicules volés, tandis que d’autres étaient en vente chez des concessionnaires de véhicules d’occasion dans la région. De manière surprenante, plusieurs de ces véhicules portaient encore leurs plaques d’immatriculation canadiennes d’origine.
Mark Haywood, enquêteur de la Police régionale de Peel en banlieue de Toronto, a souligné le caractère lucratif de ce commerce clandestin. « Il est beaucoup plus facile de vendre 15 véhicules volés sur le marché noir que 15 kg de cocaïne ou 15 armes à feu illégales« , a-t-il expliqué. Cette situation a fait du port de Montréal un centre de transit majeur pour le trafic de véhicules volés vers l’Afrique et le Moyen-Orient.
Terri O’Brien, président de l’organisation Équité Association, qui enquête sur les cas de fraude au nom de compagnies d’assurance, qualifie cette situation de « crise nationale ». Elle met en lumière les lacunes dans la sécurité des ports canadiens et les conséquences financières importantes pour les propriétaires de véhicules volés.
Selon Radio-Canada, environ 70 000 véhicules ont été volés au Canada l’année dernière, et ces récentes révélations soulignent la nécessité de renforcer la sécurité portuaire et de coopérer à l’échelle internationale pour lutter contre ce réseau de vol de véhicules transfrontalier.
Les autorités canadiennes sont désormais confrontées à la tâche difficile de mettre un terme à ce trafic illicite de véhicules et de protéger les propriétaires de véhicules qui se retrouvent involontairement impliqués dans cette chaîne de vol et d’exportation.
