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Burkina : « si l’Union africaine agit comme la CEDEAO, nous la quitterons aussi », Apollinaire Kyélem

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Selon le Premier ministre Apollinaire Joachimson Kyélem de Tambèla, le Burkina Faso pourrait quitter l’Union africaine et même l’Organisation des Nations Unies si ces dernières persistent dans des pratiques perçues comme néocolonialistes.

Le chef du gouvernement burkinabé a annoncé ces mesures lors d’une rencontre avec les directeurs régionaux des Nations unies, le jeudi 11 juillet 2024. « Nous refusons le néocolonialisme en Afrique », a déclaré Kyélem de Tambèla, soulignant la détermination de Ouagadougou à résister à ces nouvelles formes de colonialisme. « Nous avons quitté la CEDEAO pour cette raison. Nous surveillons l’Union africaine, et si elle agit comme la CEDEAO, nous la quitterons aussi. Même l’ONU pourrait être concernée. »

En effet, cette déclaration survient dans un contexte de tensions croissantes entre l’Union africaine et les régimes militaires du Niger, du Mali et du Burkina Faso, qui se sont récemment regroupés dans l’Alliance des États du Sahel (AES). Les trois pays ont dénoncé ce qu’ils considèrent comme une ingérence de l’Union africaine, en réponse à des critiques formulées par un responsable de l’organisation panafricaine concernant leur départ de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).

« Ce que nous refusons, c’est la vision néocoloniale », a réaffirmé Kyélem de Tambèla dans un communiqué de la primature. Selon lui, plusieurs pays n’ayant jamais été colonisés prospèrent sans influence occidentale. « Nous avons vécu avant la colonisation, sans lien avec l’Occident, et nous vivions bien. La Thaïlande et l’Éthiopie n’ont jamais été colonisées, et ils vivent bien. Au contraire, les Occidentaux nous ont entraînés dans des labyrinthes sans issue pour nous maintenir sous leur contrôle. »

Pour rappel, le Burkina Faso, le Mali et le Niger, où des militaires ont pris le pouvoir, ont annoncé en janvier dernier leur départ de la CEDEAO, une organisation régionale regroupant quinze États membres. Cette décision a marqué un tournant dans leurs relations avec la communauté internationale, exacerbant les tensions et soulevant des questions sur l’avenir de la coopération régionale en Afrique de l’Ouest.

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