Burkina: intégralité du 1er discours à la Nation du Lt-Col Paul Henri Sandaogo Damiba
Pour la première fois après le coup d’Etat du lundi 24 janvier 2022, le patron de la junte militaire au Burkina Faso, le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, s’est adressé à la nation ce jeudi 27 janvier 2022. Face au peuple burkinabé, le président du Mouvement Patriotique pour la Sauvegarde et la Restauration (MPSR), a justifié les actions militaires qui ont poussé au coup de force militaire qui a renversé le président Roch Kaboré.
Adresse à la Nation du Chef de l’Etat
Peuple du Burkina Faso ; Concitoyennes, concitoyens de l’intérieur et de la diaspora ; Amis du Burkina Faso ;
Rarement dans son histoire, notre pays a été autant confronté à l’adversité. Voilà maintenant plus de six ans que notre peuple vit sous le joug d’un ennemi qui a réussi, par ses méthodes cyniques, lâches et perfides, à faire douter notre peuple au point d’ébranler les valeurs qui ont fait son histoire et sa renommée.
Je voudrais me recueillir sur la mémoire des hommes et des femmes, civils comme militaires, dont le sang a mouillé le sol de notre Patrie dans cette lutte que nous menons de façon acharnée. J’ai également une pensée pour tous les blessés qui luttent encore aujourd’hui pour retrouver la plénitude de leurs aptitudes. Aux familles de ces victimes, j’adresse toute ma compassion et tout mon soutien.
Au nom de leur sacrifice, j’affirme mon engagement et celui de tout le Mouvement Patriotique pour la Sauvegarde et la Restauration (MPSR), à toujours faire obstacle à toute velléité de détournement du processus de refondation de notre Nation, appelée par le peuple de tous ses vœux depuis bientôt une décennie.
Aux combattants au front, et à tous ceux qui veillent quotidiennement sur la sécurité et l’intégrité du Faso, je vous adresse mes encouragements et ma sympathie. A vous tous, agents du public, travailleurs du privé et partenaires du Burkina Faso, je salue vos efforts pour le développement de notre pays et vous adresse mes vifs encouragements.
Chers compatriotes,
