L’ex-président brésilien a été condamné pour ses « offenses et agressions répétées » contre les journalistes durant son mandat de 2019 à 2022.
Une Cour de Sao Paulo a confirmé jeudi en appel la condamnation au civil de l’ex-président brésilien d’extrême droite Jair Bolsonaro pour ses constantes attaques contre les journalistes durant son mandat. L’homme a été au pouvoir entre 2019 et 2022.
La Cour a confirmé un jugement de juin 2022 par lequel un tribunal avait donné raison au Syndicat des journalistes professionnels de l’Etat de Sao Paulo (SJPSP), a indiqué ce dernier sur son site internet. Le SJPSP poursuivait M. Bolsonaro pour ses « offenses et agressions répétées » contre les journalistes, constitutives selon lui d’un « harcèlement moral systématique contre l’ensemble de la profession ».
La Cour a cependant réduit de moitié les dommages et intérêts auxquels a été condamné l’ancien président, à 50’000 reais (près de 9000 francs) contre 100’000 reais alloués au SJPSP en première instance. « Cette victoire est un grand pas pour l’ensemble de la profession qui, tout au long du mandat de Jair Bolsonaro, a subi des attaques récurrentes », s’est néanmoins félicité le syndicat.
Pendant qu’il était au pouvoir, M. Bolsonaro a constamment accusé la presse de propager de fausses nouvelles à son encontre afin de lui nuire. A plusieurs reprises, il a attaqué verbalement des médias et des journalistes, en particulier des femmes. Les avocats de M. Bolsonaro avaient soutenu durant le procès que leur client ne s’en était pas pris à la profession dans son ensemble, mais seulement à des individus en particulier.