Citée dans une enquête pour « biens mal acquis », Sonia Rolland, ancienne miss France a été mise en examen ce mardi 31 mai 2022.
Sonia Rolland, élue Miss France 2000, est visée par une enquête autour de l’acquisition d’un appartement parisien en 2003, offert par l’ancien président gabonais Omar Bongo. Selon les informations, la lauréate du concours Miss France 2000 est devenue propriétaire d’un appartement à Paris (XVIe) en 2003.
Ce cadeau financé de façon opaque par Omar Bongo fait partie des biens dits mal acquis par feu le président gabonais. Dans sa déposition, l’ex reine de beauté concède avoir été naïve, mais conteste toute infraction. D’après les informations du journal Le Parisien, Miss France 2000 a été mise en examen la veille par un juge d’instruction parisien dans le cadre de l’enquête sur cet appartement « offert » par Omar Bongo.
Omar Bongo, président du Gabon de 1967 à sa mort en 2009, faisait objet d’enquête suite aux révélations explosives du journal Le Monde un an avant sa mort. Le média informe que plus de 33 biens immobiliers acquis par Omar Bongo et son entourage en France, pour une valeur totale de 150 millions d’euros auraient été financés avec de l’argent public détourné. Parmi ces appartements, dans le chic XVIe arrondissement de la capitale, figure celui offert en 2003 à Sonia Rolland.
Sonia Rolland victime de sa naïveté
Il s’agit d’une donation suspecte, acquise sur plan pour 640.000€ et finalement livré en 2006. « Après ma couronne de Miss France et de par mes origines africaines, j’ai été sollicitée par de nombreux pays africains francophones, dont le Gabon pour venir participer au départ à la création de Miss Gabon. C’est à cette occasion en 2001 que j’ai rencontré Édith Bongo, la femme du président Bongo et que nous avons tissé des liens d’amitié. Par la suite, j’ai également rencontré le président feu Omar Bongo » avait expliqué Sonia Rolland lors de son audition en janvier 2021.
Elle est consciente du financement opaque de cet appartement et reconnait une « erreur » qu’elle met sur le compte de la jeunesse : « Ma cliente était âgée de 22 ans, elle sortait d’une période où elle était projetée dans un univers dont elle ignorait tout. Elle s’est expliqué dans le détail sur les conditions d’obtention de ce cadeau qu’elle n’a pas sollicité. Elle reconnaît avoir fait preuve de naïveté, mais conteste toute infraction » a plaidé son avocat.
De son côté l’ancienne reine de beauté est mise en examen pour « recel de détournement de fonds publics, de corruption et d’abus de biens sociaux« , A en croire son avocat, elle serait « sereine » sur l’issue de cette enquête.