Au lendemain des violences préélectorales dans certaines communes du Bénin, dont la Commune de Savè, le maire Oba Chabi Denis, soupçonné d’avoir incité des jeunes aux actes de vandalisme, se défend et invite les autorités judiciaires à situer les responsabilités.
Le maire de la Commune de Savè, Oba Chabi Denis, ne se reconnaît pas dans les accusations portées contre lui, aussi bien par le roi de Savè que certains leaders politiques de la mouvance présidentielle.
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Dans un entretien accordé à « Daïbi Info », un média du Département des Collines, l’autorité communale de Savè affirme que « le problème est politique » et qu’il fait l’objet de harcèlement, simplement parce qu’il est un élu de l’opposition.
« Moi, je me suis dit, en principe, pour construire notre commune, nous devons nous mettre ensemble et, depuis mon arrivée, je suis dans cette dynamique. Mais, apparemment, cette manière de voir les choses n’est pas partagée de tous« , précise-t-il, en faisant allusion au député de la commune, élu de l’un des deux blocs politiques de la mouvance.
Selon lui, ce sont les mêmes personnes qui l’accusent aujourd’hui qui ont commandité les attaques dans les journaux pour des choses qui n’existent pas. « Si c’était réel, on m’aurait arrêté déjà !« , indique-t-il.
« Leurs objectifs est de déstabiliser le conseil communal. On m’accuse à tort et à travers, alors que tout Savè m’appartient, car je suis le maire. Je pense qu’il faut rechercher ceux qui sont venus opérer et les commanditaires« , a martelé l’élu communal.
Oba Chabi Denis prêt à répondre si on lui apporte la preuve de sa culpabilité
Le maire de Savè n’entend pas se dérober à la justice de son pays. « Si dans les recherches, j’ai été identifié avec des preuves, je répondrai, mais pour le moment, cela n’est pas le cas, parce que les services de renseignement savent que j’étais absent de Savè pendant la période électorale pour raison de santé.« , affirme-t-il.
Dans son exposé, le maire de Savè a fait savoir qu’il était au soin à Cotonou, quand ses collègues conseillers l’ont appelé pour qu’il descende en urgence, car ils n’arrivaient plus à faire face aux manifestations.
Contre la volonté de son médecin traitant, explique-t-il, il a dû rapidement rallier Savè pour entamer des discussions et négociations avec les manifestants.
« Quand je suis venu, j’ai entamé les négociations. L’armée m’a donné un temps pour raisonner les manifestants. Lorsque le temps à moi donné est arrivé à terme, l’armée est intervenue et en 5min, le calme est revenu et j’ai demandé aux manifestants de ne pas tirer sur les forces de l’ordre. Et c’est ce qui nous a fait éviter le carnage« , a fait savoir l’autorité communale.
Je demande à la justice de retracer mes appels et d’investiguer pour situer les responsabilités. Je n’en suis pour rien. Je ne suis pas un extrémiste. Je n’ai aucun intérêt à y gagner. « Chabi Oba Denis n’en est pour rien. Il faut rechercher les commanditaires, et ceux qui m’accusent connaissent la vérité, mais parce que ma tête ne leur plaît pas, on m’accuse à tort.« , conclut-il.