L’affaire de l’enlèvement d’une fillette de six ans au quartier Houéyiho à Cotonou, survenu en décembre 2024, continue de faire des vagues devant la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET).
Selon les informations de Banouto, l’audience correctionnelle du Jeudi 27 février 2025 s’est penchée sur le sort d’un présumé complice, accusé d’avoir facilité le kidnapping orchestré par le coiffeur de la famille, toujours en fuite.
Un plan bien orchestré
Tout a commencé lorsque le père de la fillette a conduit son enfant chez son coiffeur habituel pour une coupe de cheveux. Confiant en celui qui s’occupait de lui depuis des années, il lui a demandé de ramener sa fille à la maison après la coupe. Mais quelques heures plus tard, l’enfant n’était toujours pas rentrée.
Interrogé par téléphone, le coiffeur a assuré que la mère de la fillette était intervenue pour la récupérer. Mais les heures passant, les parents ont vite compris que quelque chose clochait. La situation s’est aggravée lorsqu’un numéro inconnu a contacté le père, exigeant une rançon d’un million de FCFA en échange de la vie de sa fille.
Désemparé, le père s’est tourné vers la police qui lui a conseillé de simuler la disponibilité de la rançon pour faciliter la localisation des ravisseurs. Grâce à cette stratégie, la fillette a été retrouvée quatre jours plus tard saine et sauve chez l’un des présumés complices.
À la barre, le complice nie les faits
Le prévenu, un homme d’une quarantaine d’années, a plaidé non coupable devant la CRIET. Il affirme que le coiffeur lui a présenté la fillette comme une cousine et qu’il ignorait tout du plan de kidnapping. Pourtant, des témoignages l’accablent, notamment celui de sa propre femme.
Selon le président de la Cour, le prévenu aurait détourné l’attention de sa femme lorsqu’elle s’est interrogée sur l’identité de l’enfant. La Cour estime que son attitude était louche, d’autant plus qu’il aurait permis à la fillette de passer plusieurs jours chez lui sans poser de questions.
Les débats se poursuivront le 24 mars 2025, le temps pour la Cour d’éclaircir les zones d’ombre autour du rôle du prévenu. Quant au coiffeur, principal suspect, il reste introuvable depuis l’éclatement de l’affaire, laissant planer le mystère sur ses réelles motivations.