Poursuivi et condamné à 5 ans de prison et au payement de 5,5 milliards FCFA aux victimes, Bernard Gogonou Kikissagbé, alias KGB est en liberté depuis quelques mois, mais son dossier n’est pas encore fermé. Ce lundi 27 mars, une victime a surgi dans dans une interview pour réclamer la mise en application intégrale du verdict de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet).
Stéphane Safieddine, victime dans le dossier KGB est monté au créneau face à la lenteur de l’exécution du verdict de la Criet. Dans un entretien accordé à Peace Fm, il a exprimé toute sa confiance en la justice béninoise, mais sollicite l’intervention des autorités, notamment celle du président Patrice Talon afin qu’il puisse récupérer les plus de 5 milliards FCFA qui lui sont destinés.
Selon le franco-libanais, alors même que KGB est déjà en liberté, la partie du verdict qui l’oblige à verser 5,5 milliards FCFA est restée sans exécution. Il dit avoir reçu « un montant dérisoire » depuis trois ans que le verdict est tombé.
Revenant sur les faits, Stéphane Safieddine a confié qu’il a été victime d’une escroquerie internationale en bande organisée. « J’ai été victime d’escroquerie de la part de KGB. Il s’agit d’une escroquerie savamment orchestrée, assortie de pratiques occultes et de menaces, en complicité avec un groupe de personnes en ramification dans plusieurs pays. Ils ont réussi à me soutirer plus de 5 milliards de FCFA », a-t-il déclaré.
KGB arrêté à Lomé et extradé au Bénin pour être jugé
A l’éclatement de l’affaire, l’homme d’affaires Bernard Kikissagbé Godonou avait pris la clé des champs. A l’époque, il avait trouvé refuge à Lomé, mais il a été très vite interpellé. Récupéré par la police béninoise, il a été par la suite confié à la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet).
KGB avait été poursuivi pour escroquerie en bande organisée et condamné à 05 ans de prison et 5,5 milliards de francs CFA pour intérêts civils. La justice a également ordonné la vente aux enchères de ses biens saisis.
En août 2022, il a bénéficié d’une remise en liberté conditionnelle, mais il n’avait pas été autorisé à sortir au même titre que les autres détenus bénéficiaires. Il avait été maintenu dans les liens de la détention dans le cadre d’un autre dossier.
C’est finalement le jeudi 10 novembre 2022 qu’il a été libéré après un deuxième procès dans une affaire de « blanchiment de capitaux ».