Bénin: le commissaire de Monkpa remplacé après les derniers événements à Savalou
Alors que la ville de Savalou dans le centre du Bénin a été secouée par un drame lié à un extrémisme religieux violent qui a coûté la mort à plusieurs personnes, l’on apprend que le commissaire de la localité a été remplacé par sa hiérarchie.
Image d’illustration
Le Commissaire de Monkpa dans la commune de Savalou a été remplacé par un arrêté de la Direction générale de la police républicaine (DGPR). Ce changement à la tête de la localité est survenu quelques jours après que deux policiers et six civils ont trouvé la mort dans une violente altercation entre des fidèles d’une église d’illuminés et la population de la localité de Monkpa.
Selon le média en ligne Le Potentiel, c’est le commissaire Kpanna Yves Armel qui prendra désormais les rênes de Monkpa. En ce qui concerne l’ancien commissaire, il a été muté derrière un bureau au Centre de prévention et de gestion des crises (CPGC). La question est de savoir s’il s’agit d’une sanction ou si la mutation était prévue bien avant le drame savalois.
Rappel des faits
Revenant sur les faits, il est à retenir des explications de la hiérarchie policière que tout est parti de la violence infligée à une femme enceinte. « Le lundi 24 janvier 2022, une dame enceinte a été curieusement violentée et sérieusement molestée par quinze (15) fidèles de ladite secte pour des motifs fallacieux constitutifs d’infractions à la loi pénale. Convoqués plusieurs fois par la Police, ils ont refusé de répondre auxdites convocations », a déclaré Soumaïla Yaya.
La police descend sur les lieux pour mieux comprendre la situation…
Face au refus des responsables de « AZZAEL AWOUIGNAN » de répondre aux convocations de la police, les éléments du commissariat de Monkpa sont allés à leur siège pour tenter de comprendre les faits. « Mais elle s’est vue opposer, par des individus violents et drogués, un refus catégorique d’accéder à leur siège. L’équipe de la police a fort heureusement échappé à une séquestration après l’érection de plusieurs barricades faites de troncs d’arbres sur la voie par les soi-disant fidèles« , a confié le premier responsable de la police.
En effet, les fidèles de cette secte professaient la fin du monde. Leur besoin ultime était de vider leurs avoirs et de se départir de tous biens de toutes natures avant l’avènement de ladite fin du monde.
« Ils étaient donc autorisés par leur gourou, à saccager les récoltes des populations, détruire les biens de leurs voisins puis, commettre tous actes répréhensibles au motif qu’ils en ont reçu l’inspiration et l’autorisation du Saint Esprit », indique Soumaïla Yaya.