Bénin: après 15 ans d’attente, le procès Pierre Urbain Dangnivo s’ouvre avec de troublantes révélations
Le procès de l’affaire Pierre Urbain Dangnivo a enfin débuté ce mardi 11 mars 2025 au Tribunal de première instance de première classe de Cotonou. Ce procès, très attendu depuis plus de quinze ans, marque une étape cruciale dans une affaire qui a longtemps défrayé la chronique au Bénin.
Codjo Cossi Alofa et Pierre Urbain Dangnivo
La disparition de Pierre Urbain Dangnivo, cadre du ministère de l’Économie et des Finances et militant de l’opposition, remonte au 17 août 2010. À l’époque, des accusations graves avaient été portées contre le gouvernement en place, soupçonné d’avoir orchestré sa disparition en raison de révélations sensibles sur des scandales financiers.
Par la suite, un corps identifié en septembre 2010 avait été attribué à Dangnivo, mais malgré l’arrestation de deux suspects Codjo Cossi Alofa et Amoussou Donatien le procès avait été sans cesse repoussé.
Une ouverture sous haute tension
L’audience a débuté à 10h44, en présence d’une forte délégation d’avocats, dont Me Olga Anassidé et Me Théodore Zinflou. La salle d’audience était pleine, avec la famille de la victime en première ligne.
Les accusés Codjo Cossi Alofa et Amoussou Donatien sont entrés dans la salle sous haute surveillance, vêtus de tenues de détenus. Un climat de tension palpable s’est immédiatement installé, les proches de la victime fixant intensément les accusés.
Le président de la cour a rappelé que le procès reprenait des débats déjà entamés par le passé. Il a également souligné que les accusés bénéficieraient de toutes les garanties légales pour assurer leur défense.
Premières déclarations troublantes
Codjo Cossi Alofa, le principal accusé a été le premier à prendre la parole à 12h15. Il a nié toute implication dans la disparition de Dangnivo, affirmant qu’il ne connaissait pas personnellement la victime.