Dans une interview accordée à la télévision nationale du Mali, le lundi 21 février 2022, le Premier ministre malien, Choguel Kokalla Maïga est revenu sur la mort mystérieuse des deux journalistes Français Ghislaine Dupont et Claude Verlon au Mali. Abordant ce vieux dossier, le chef de la Primature n’a pas hésité à tirer à boulet rouge sur la France.
«“Ils ne disent pas qu’est-ce qui s’est passé à Kidal pour que leurs journalistes soient enlevés. Pourquoi ils ne lèvent pas le secret-défense pour éclaircir les Français sur les circonstances de la mort de leurs journalistes ?’’, affirme le Premier ministre Choguel Kokalla Maïga, lundi, dans une interview accordée à l’ORTM.
Pour le Premier ministre, il s’agit d’un sujet qui ne doit pas seulement être d’ordre sentimental. Choguel Maïga dit être très gêné d’entendre des Français qui se plaignent que leurs enfants sont morts et que le Mali est un peuple d’ingrats. « Nous ne sommes pas un peuple d’ingrats, nous sommes un peuple de mémoire, de résistance et de résilience », a déclaré le chef de la Primature qui a rappelé que des maliens sont aussi morts pour la liberté de la France.
« Le fait de vouloir toujours faire la leçon de moral aux autres, on est pris à son propre piège. Quand la France a été occupée, c’est l’Afrique qui a servi de pays de repli pour reconquérir la souveraineté de la France« , a-t-il rappelé, invitant les dirigeants Français à changer de logiciel, de façon de voir l’Afrique.