La Cour de Répression des Infractions Économiques et du Terrorisme (CRIET) a tenu, ce jeudi 6 mars 2025, une audience dans l’affaire de vol présumé de carburant à la base navale de Cotonou.
Quatorze (14) personnes, dont l’ancien commandant de la base navale, sont poursuivies dans ce dossier pour des faits d’abus de fonctions, de recel de vol de carburant et de blanchiment de capitaux.
Dans ses réquisitoires, le ministère public a requis des peines de prison à l’encontre de cinq militaires marins et de deux commerçants de gasoil impliqués dans la vente illégale de carburant destiné aux missions de patrouille de la marine.
L’ancien commandant de la base navale et trois de ses collaborateurs risquent cinq (05) ans de prison, dont deux (02) ans fermes assortis d’une amende de 2 millions FCFA. Ils sont accusés d’avoir vendu ou participé à la vente illégale du carburant.
Un cinquième militaire marin, soupçonné d’avoir acheté du carburant volé, pourrait écoper de cinq (05) ans de prison, dont douze (12) mois ferme et 2 millions FCFA d’amende pour recel d’abus de fonctions.
Les deux commerçants qui ont acheté du gasoil auprès des militaires risquent la même peine. Cependant, ils affirment ne pas avoir su que le carburant provenait de la base navale.
Des relaxes demandées
Le ministère public a également requis la relaxe au bénéfice du doute pour sept autres militaires marins, faute de preuves suffisantes pour établir leur implication dans la vente illicite.
Lors des plaidoiries, les avocats des accusés ont demandé la relaxe de leurs clients, arguant que le carburant vendu était rempli d’eau et donc inutilisable. De plus, le représentant de l’état-major de la Marine nationale a affirmé qu’aucune perte de carburant n’avait été constatée avant l’arrestation des militaires.
La CRIET a renvoyé son délibéré au 3 avril 2025, une décision très attendue dans ce dossier qui met en lumière la gestion des ressources de la marine béninoise.