Après plusieurs jours de manifestations meurtrière au Sénégal, suite à la condamnation de l’opposant Ousmane Sonko pour « corruption de la jeunesse« , le jeudi dernier, le président Macky Sall a enfin pris la parole mercredi, condamnant les violences qu’il a qualifié de « gravité sans commune mesure » et d’attaques contre l’État, la République et les institutions.
Les troubles ont éclaté la semaine dernière, consécutivement à la condamnation de l’opposant politique Ousmane Sonko, dont le parti Pastef a dénoncé une « répression meurtrière des forces de défense et de sécurité ». Cependant, le président Macky Sall a exprimé sa reconnaissance envers les forces de sécurité pour leur professionnalisme et leur posture républicaine dans la gestion de la situation.
Lors de la réunion du conseil des ministres, mercredi, le président Sall a déclaré que ces violences étaient orchestrées dans le but de semer la terreur et de paralyser le pays. En plus des violences humaines, des actes de saccages ont été perpétrés, et le gouvernement a également été victime de cyber-attaques contre des sites stratégiques. Face à cette situation, le président a souligné la nécessité d’enquêtes judiciaires approfondies pour identifier les responsables de ces actes et les traduire en justice.
Dans le cadre du dialogue national lancé le 31 mai, Macky Sall a réaffirmé son ouverture à la concertation dans le respect de l’État de droit. Cette initiative, bien que rejetée par Ousmane Sonko et son parti, a vu la participation de personnalités politiques notables telles que Khalifa Sall et le PDS de Karim Wade. Les conclusions de ces échanges sont attendues avant le 25 juin, et le président a annoncé qu’il s’adresserait à la Nation à l’issue de ce dialogue
Soulignons qu’après les affrontements qui ont entraîné la mort de 16 personnes et des actes de saccages, Macky Sall a appelé à l’ouverture d’enquêtes judiciaires immédiates pour faire la lumière sur les responsabilités liées à ces événements.