USA-Election présidentielle : comprendre le système électoral américain

Donald Trump, candidat républicain, affronte la démocrate Kamala Harris, ce mardi lors des élections présidentielles aux Etats-Unis. Et contrairement aux autres pays, le système électoral des USA est bien différent et repose sur des principes qui lui sont propres.

En effet, le collège électoral compte 538 grands électeurs, et il en faut au moins 270 pour remporter la présidence. Les grands électeurs, principalement des élus et responsables locaux de leur parti, sont désignés en fonction du nombre de représentants et de sénateurs de chaque État. Par exemple, la Californie en a 55 et le Texas 38, tandis que des États moins peuplés comme le Vermont n’en ont que trois.

Le système du collège électoral, établi par la Constitution de 1787, visait à concilier une élection par le suffrage universel direct et une élection par le Congrès, jugée peu démocratique. De nombreux amendements ont été proposés au fil des ans pour le modifier, mais aucun n’a abouti.

En vertu de la règle dite du « the winner takes all », le candidat qui arrive en tête dans un État obtient tous ses grands électeurs, à l’exception du Nebraska et du Maine qui les répartissent à la proportionnelle. Ce principe permet parfois à un candidat de remporter l’élection sans obtenir la majorité du vote populaire, comme cela s’est produit pour Donald Trump en 2016 ou George W. Bush en 2000.

Bien que rien dans la Constitution n’oblige les grands électeurs à suivre le vote populaire de leur État, certains d’entre eux sont tenus de le faire par la législation locale. En 2020, la Cour suprême a confirmé que les États pouvaient sanctionner les grands électeurs qui ne respectaient pas la volonté des électeurs.

Les grands électeurs se réuniront en décembre pour formaliser leur vote, et le Congrès annoncera officiellement le nom du prochain président le 6 janvier 2025. Cependant, le résultat de l’élection sera vraisemblablement connu bien avant cette date.