Mikhail Popkov, le pire tueur en série de l’histoire en Russie, postule pour être enrôlé dans la milice Wagner et partir faire la guerre en Ukraine. Et la télévision d’État russe a diffusé une interview hallucinante ce lundi.
Un candidat déterminé à quitter sa prison. Le tueur en série russe Mikhail Popkov, condamné à la réclusion à perpétuité pour avoir tué 80 femmes en Russie, entre 1992 et 2012, a fait part de son envie de rejoindre les rangs de la milice Wagner, pour combattre Kiev. Le condamné s’est exprimé en direct sur une chaîne officielle de la télévision russe.
Le quinquagénaire s’est en effet dit prêt à rejoindre «l’armée du Kremlin», expliquant que ce serait un «rêve». Mikhail Popkov s’est même vanté de n’avoir besoin d’une grosse formation au maniement des armes et au fait de tuer. «Même si je suis emprisonné depuis dix ans, je ne pense pas qu’il sera compliqué de tout réapprendre», a lancé le prisonnier.
In Russia, an ex-cop serial maniac who murdered 80 women, wants to join Wagner. He told about this in an interview with the OFFICIAL Russian TV channel.
— Dmitri (@wartranslated) January 15, 2023
He believes that his military specialisation is "in demand". Official media have no problem speaking to this individual. pic.twitter.com/Vjk0OpKpNr
Cette idée lui serait venue alors qu’il avait pris connaissance du recrutement de certains prisonniers russes pour grossir les rangs du groupe paramilitaire. Son chef, l’oligarque russe Evgueni Prigojine avait même été filmé en pleine mission de séduction devant des détenus d’un centre pénitentiaire à Iochkar-Ola (ville russe à l’Est de Moscou), en septembre dernier.Â
Policier le jour, assassin la nuit
Le «loup-garou», comme il est surnommé, était au départ agent de police. Il avait été condamné en janvier 2015 pour le meurtre de vingt-deux personnes et deux tentatives de meurtre, mais avait reconnu en 2020 avoir tué 80 personnes, la plupart étant des femmes qu’il jugeait lui-même comme «frivoles».Â
Il profitait de sa tenue de policier pour isoler ses victimes, bien souvent des prostituées, avant de les massacrer, tantôt au couteau, à la batte ou à l’aide d’un tournevis, s’adonnant parfois à des actes de nécrophilie. Selon les chiffres de Kiev, sur les 38.000 recrues en prison envoyées en Ukraine par Wagner, 29.000 (soit 77 %) d’entre elles seraient hors service (blessées, tuées ou capturées), a affirmé la présidence ukrainienne.