Soupçon de dérive sectaire: le béninois Elysée Adé poursuivi par la justice française
Elysée Adé, un Franco-Béninois de 53 ans comparaît depuis le lundi 3 octobre 2022 jusqu’au 10 octobre devant le tribunal correctionnel de Paris pour « abus de faiblesse par sujétion psychologique » entre 2009 et 2015 et pour une agression s3xuelle aggravée.
Élysée Adé
Le franco-béninois Elysée Adé, 53 ans et maître des « guerriers de lumière » est poursuivi pour des « séances de kung-fu imposées, masturbation, jeûnes obligatoires. Selon les informations de 20minutes, qui cite des enquêteurs, Elysée Adé, doté selon lui de pouvoirs paranormaux aurait assujetti des dizaines de personnes, les « coupant totalement du monde » pendant des années.
Des consignes strictes pour se défaire de leur « ego »
Le média informe que pour mériter leur statut « d’élus » auprès de leur gourou, les adeptes d’Elysée Adé ont dû se conformer à des consignes strictes pour se défaire de leur « ego ». Il s’agit entre autres des entraînements de kung-fu, chaque vendredi soir et dimanche matin au parc de la Villette à Paris (19e arrondissement), des sessions gratuites, dispensées par le Franco-Béninois pendant plusieurs heures, parfois même « jusqu’à l’épuisement ».
« La formation se poursuivait également lors de séances de thérapies personnelles, avec Elysée Ade dans le rôle du psychologue. Malgré l’absence de diplôme du gourou dans ce domaine, ces sessions obligatoires, qui ont duré pendant une vingtaine de semaines pour certains, leur étaient facturées 50 euros », rapporte la même source.
Des témoins dénoncent que Elysée Adé « faisait et défaisait » les couples à sa guise au sein du groupe, poussant ses membres à pratiquer l’échangisme ou les femmes à avoir des relations s3xuelles entre elles. « Au niveau 8, la femme jouit tellement fort qu’elle fait une projection astrale, elle se trouve propulsée hors de son corps quelques secondes », a raconté un témoin aux enquêteurs.
Le maître des sex-toy
Par ailleurs Elysée Adé est également accusé d’organiser parfois des séances collectives à son domicile, masturbant lui-même à tour de rôle les femmes présentes avec un vibromasseur, renommé « Magic Wand ». C’est lors de ces sessions qu’une plaignante aurait perdu sa virginité pour avoir dit-elle, été masturbée par son gourou avec le sex-toy. C’est d’ailleurs pour cet acte que le quinquagénaire est poursuivi pour agression s3xuelle aggravée.
Dans cette affaire, le gourou des « guerriers de lumière » risque jusqu’à sept ans de prison comme ce fut le cas pour le « gourou » d’un prétendu groupe antipédophile en 2018, Christian Maillaud, 52 ans au moment de sa condamnation.