À la veille d’un nouveau sommet de la CEDEAO sur le coup d’État militaire à Niamey, le président de Guinée-Bissau, Umaro Sissoco Embalo a déclaré le mercredi 9 août 2023, que l’existence de la communauté était en jeu dans la crise nigérienne.
En effet, Umaro Sissoco Embalo, président de Guinée-Bissau, considère que la situation de la Cedeao dans la crise nigérienne est « très préoccupante », alors qu’un nouveau sommet de l’organisation est prévu ce jeudi pour discuter du coup d’État militaire au Niger. Au moment de prendre l’avion pour Abuja, il a déclaré à des journalistes que le président Mohamed Bazoum, destitué par les militaires nigériens, était le seul légitime.
« Si vous ne voulez pas de gouvernement ou de président, sanctionnez-le par les urnes… Les coups d’État doivent être interdits », en soulignant qu’à la suite de putschs dans trois autres États membres de la CEDEAO depuis 2020, l’avenir du bloc régional est en danger. Poursuivant, il affirme que « La situation que traverse la Cedeao est vraiment préoccupante. Cette organisation jusqu’ici est la plus sûre, la plus solide de tout le continent. Aujourd’hui, nous courons le risque de la faire disparaître. Je pense qu’on ne va pas en arriver là ».
Pour rappel, Umaro Sissoco Embalo a énoncé que si la Cedeao décidait d’une intervention militaire au Niger, le Parlement bissau-guinéen n’aurait pas à se prononcer sur l’envoi de troupes, et qu’il pourrait le faire après une réunion du Conseil national de la défense, un organe qui le conseille sur les questions de sécurité.