A l’approche des élections législatives prévues pour le 31 juillet 2022, la tension monte au Sénégal avec à la clé, des mobilisations de la principale coalition de l’opposition, Yewwi Askan Wi. Pour une troisième fois ce mercredi, l’opposition s’apprête à braver l’interdiction préfectorale pour se faire entendre, alors que la dernière manifestation en date, a fait trois (03) morts.
Le 08 juin dernier, l’opposition sénégalaise a organisé une manifestation pour contester le rejet de la liste de sa coalition Yewwi Askan Wi de la course aux sièges parlementaires. Si cette manifestation a eu lieu sans dégâts majeurs, celle du 17 juin 2022, a été violente.
En effet, au moins trois (03) personnes ont perdu la vie dans la manifestation de l’opposition à Dakar et à Ziguinchor contre l’invalidation de la liste de la coalition Yewwi Askan Wi par le Conseil Constitutionnel. Des leaders de l’opposition et d’autres militants avaient été arrêtés dans la foulée des manifestations. D’autres ont été libérés, mais d’autres, par contre, sont toujours dans les mailles des forces de l’ordre sénégalaises.
Rien n’a changé!
Malgré les appels pour un retour au calme, rien n’a changé et cela n’émousse pas l’ardeur de l’opposition qui a maintenu son mot d’ordre de mobilisation. Ce mercredi 29 juin, les leaders de l’opposition s’appretent à faire des déclarations à une conférence de presse qui sera couplée par une manifestation, chose interdite par les autorités. La situation risque une fois encore, de dégénrer comme celle du 17 juin.
Au total, 165 sièges de députés sont en jeu pour le compte des élections législatives du 31 juillet 2022. L’opposition dont la liste a été écartée, accuse le président Macky Sall d’instrumentaliser la justice.
Les législatives sont d’autant plus importantes qu’elles permettraient à l’opposition de prendre le contrôle du Parlement et redorer sa position pour la présidentielle de 2025, comme la mouvance qui pourrait conserver sa majorité pour mieux gouverner et conforter sa posture pour l’échéance présidentielle.