Roland-Garros: Nadal souffre, mais le blockbuster contre Djokovic aura bien lieu
Anticipé depuis le tirage au sort, le blockbuster entre Rafael Nadal et Novak Djokovic aura bien lieu en quarts de finale de Roland-Garros mardi, mais le roi de l’ocre a été poussé au cinquième set pour la première fois depuis neuf ans Porte d’Auteuil dimanche.
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L’Espagnol aux 21 trophées record en Grand Chelem depuis son sacre à l’Open d’Australie en janvier a dû batailler pendant 4h21 min pour se sortir du guêpier Félix Auger-Aliassime (9e) 3-6, 6-3, 6-2, 3-6, 6-3 en huitièmes de finale et rejoindre Djokovic au tour suivant, pour le 59e épisode de la rivalité la plus prolifique du tennis masculin. « Bien sûr c’est le match que beaucoup de monde attendait depuis le tirage au sort », admet le Serbe.
Carlos Alcaraz, le jeune prodige espagnol déjà N.6 mondial à 19 ans grâce à un printemps ébouriffant, s’est lui aussi invité en quarts de finale, pour la première fois de sa carrière naissante à Paris. Il y affrontera le N.3 mondial Alexander Zverev, tombeur du qualifié espagnol Bernabé Zapata (7-6 (13/11), 7-5, 6-3) et qu’il avait écrasé en finale à Madrid début mai (6-3, 6-1).
Après la frayeur du deuxième tour, quand il avait dû écarter une balle de match, Alcaraz a gardé le rythme : il a dominé le Russe Karen Khachanov (25e) 6-1, 6-4, 6-4 en 2h14 min. A quelques minutes près, la durée de sa précédente victoire, aux dépens du jeune talent américain Sebastian Korda.
Promenade de santé
Le huitième de finale contre Félix Auger-Aliassime avait, quant à lui, un parfum de réunion de famille pour « Rafa », puisque son oncle Toni, qui l’a façonné depuis l’enfance, conseille « FAA » depuis un peu plus d’un an.
Ni dans le box de son neveu, ni dans celui du jeune Canadien, comme il l’avait annoncé : le tonton entraîneur a pris place au premier rang de la tribune présidentielle, en plein axe du court, aux côtés du président de la Fédération française de tennis Gilles Moretton, applaudissant tantôt en faveur de l’un, tantôt en faveur de l’autre.
Après n’avoir été que l’ombre de lui-même en début de match, Nadal a su, progressivement, reprendre la main sur la partie, jusqu’à mener deux manches à une. Mais quand on pensait l’issue entendue, Auger-Aliassime, porté par son service, a obligé le champion espagnol à jouer un cinquième set. Et un combat de près de quatre heures et demie qu’il risque de payer sur le plan physique.