Roch Kaboré: la réconciliation « passe par la vérité et la justice »
« L’initiative à la base est louable puisqu’il s’agit d’interpeller les anciens Chefs d’Etats. Mais la question qui s’est posée a été également le fait de questions judiciaires », a déclaré ce vendredi, l’ancien président Roch Kaboré, empêché de se rendre au concertation nationale, par les militants de son parti.
L’ex-président burkinabè Roch Marc Christian Kaboré
Au Burkina Faso, la rencontre avec les anciens chefs d’Etat pour la réconciliation nationale initiée par le président Damiba a été effective ce vendredi 08 juillet 2022. Seulement, seuls deux de ses prédécesseurs ont pris part à cette réunion. Il s’agit de Jean-Baptiste Ouédraogo et Blaise Compaoré dont le retour au Burkina Faso suscite maintes critiques en raison de sa condamnation à la prison à perpétuité pour « complicité d’assassinats » et « atteinte à la sûreté de l’État ».
En effet, Roch Kaboré n’a pas pu prendre part à la rencontre car « empêché par un groupe d’individus », selon le Président du Faso. Michel Kafando, soufrant, n’a pas aussi pu prendre part. Il en est de même pour Isaac Zida en exil au Canada pour des « raisons administratives », précise le lieutenant-colonel Damiba.
Absent à cette assise, Roch Kaboré a fait une déclaration depuis sa résidence. L’ex-dirigeant estime que « l’initiative à la base est louable puisqu’il s’agit d’interpeller les anciens Chefs d’Etats. Mais la question qui s’est posée a été également le fait de questions judiciaires ».
La réconciliation « passe par la vérité et la justice »
« Face à la polémique sur la condamnation de Blaise Compaoré, je me suis retrouvé sur une situation où devant la porte des gens se sont mobilisés pour me demander de ne pas y aller », a déclaré Roch Kaboré, soulignant que « c’est pour cela que je n’ai pas participé ce matin à la réunion ».
« Le principe de la réconciliation, nous l’avions engagé. Il passe par la vérité et la justice et ce sont les Burkinabè qui devront choisir la démarche la plus saine. On attend avec beaucoup d’impatiences sa tenue ».
Il est évident que nous ne pouvons pas faire la réconciliation en dehors du peuple burkinabè, poursuit Roch Kaboré. « Le processus suit son cours et un forum que nous avons nous même tenté de faire aura lieu ».