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Reckya Madougou : déjà deux ans de prison, mais toujours présente

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Le 3 mars 2023 marque les deux ans de détention de Reckya Madougou, une opposante politique béninoise et ancienne ministre de la Justice, qui a été arrêtée en marge de l’élection présidentielle de 2021. Elle a été condamnée à 20 ans de prison pour terrorisme et atteinte à la sûreté de l’État par la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET).

Madougou était candidate pour le parti Les Démocrates, mais a été arrêtée pour des accusations de financement de tentatives de meurtre de deux personnalités béninoises. Selon ses affirmations, les deux hommes étaient ses amis, mais les avocats de Madougou n’ont pas réussi à la sortir d’affaire. En effet, aux termes de son procès le 11 décembre 2021, elle a été condamnée à une peine de 20 ans de prison ferme.

Malgré la condamnation et la détention de Madougou, ses partisans continuent de se battre pour sa libération. Ils organisent régulièrement des manifestations et des rassemblements pour demander sa libération immédiate. Cependant, jusqu’à présent, leurs efforts n’ont pas porté leurs fruits.

Nicéphore Soglo, ancien président du Bénin, a récemment appelé à la fin de la détention de Madougou, affirmant qu’elle avait déjà purgé une peine plus longue que celle imposée à certains prisonniers coupables de crimes plus graves. Il a également souligné que la détention de Madougou avait un impact négatif sur la réputation internationale du Bénin en matière de droits de l’homme. « C’était le 3 mars 2021, un jour funeste pour notre jeune démocratie (…) Ma défunte épouse (Rosine) ne s’en est jamais remise jusqu’à sa mort. Tout le combat d’une carrière politique sacrifié sur l’autel d’une gouvernance d’acharnement. », avait notamment déclaré l’ex président de la République.

Les conditions de détention de Madougou ont été également une source de préoccupation pour sa famille et ses partisans. En dehors de ses avocats, personne n’avait pu la rencontrer, ce qui a suscité des interrogations sur son état de santé. Le Comité de soutien aux détenus et exilés avait dans le temps tenté sans succès d’obtenir une visite de Madougou.

Notons que Reckya Madougou est une figure importante de l’opposition politique au Bénin. Elle a été ministre sous l’ancien président Boni Yayi et a également occupé des postes de responsabilité dans des organisations internationales telles que l’Union africaine et l’Organisation internationale de la francophonie. Ou encore conseiller à la microfinance auprès du président togolais Faure Gnassingbé. Elle a été candidate aux élections présidentielles de 2021, mais sa candidature a été rejetée par la Commission électorale nationale autonome en raison de son arrestation.

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La détention de Reckya Madougou a été largement critiquée par la communauté internationale. Les États-Unis, l’Union européenne et les Nations unies ont appelé à sa libération, ainsi qu’à celle d’autres prisonniers politiques au Bénin. Selon les défenseurs des droits de l’homme, la détention de Reckya Madougou est illégale et injuste, car elle a été arrêtée sans mandat d’arrêt et n’a pas bénéficié d’un procès équitable.

Le gouvernement béninois, quant à lui, a justifié l’arrestation de Reckya Madougou par des raisons de sécurité nationale. Selon les autorités, elle aurait été impliquée dans une tentative de déstabilisation du pays en collaborant avec des groupes terroristes. Cependant, ces accusations ont été contestées par ses partisans, qui affirment qu’il s’agit d’une manœuvre politique visant à réduire au silence l’opposition.

La détention prolongée de Reckya Madougou soulève des questions sur le respect des droits de l’homme et de l’État de droit au Bénin. Les défenseurs des droits de l’homme estiment que les autorités béninoises ont restreint la liberté d’expression et la liberté de la presse, en réprimant les voix dissidentes et en muselant l’opposition politique.

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La détention de Reckya Madougou est également un exemple de la fragilité de la démocratie dans de nombreux pays africains. Bien que le Bénin soit considéré comme un modèle de démocratie en Afrique de l’Ouest, l’arrestation de Reckya Madougou et d’autres opposants politiques suggère que la répression politique reste une réalité pour de nombreux citoyens.

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