Au moins un policier a été tué par balle lundi matin à Goma, dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC) lors d’échauffourées avec des manifestants appelés à une journée « ville morte » pour protester contre la criminalité, selon une source hospitalière.
Ce week-end, des organisations de la société civile ont appelé à une journée ville morte à Goma pour dénoncer la recrudescence de l’insécurité dans cette ville volcanique du Nord-Kivu. Ces organisations dénoncent la recrudescence de l’insécurité et s’opposent à l’idée d’une quelconque future présence d’une base opérationnelle de la police rwandaise pour lutter contre le terrorisme dans cette ville volcanique du Nord-Kivu.
Ce lundi 20 décembre en début de matinée, une vive tension a été observée à plusieurs endroits dans la ville, nous rapporte Vox Africa. À la base, des manifestations de jeunes en colère qui disent protester contre la venue “de la police rwandaise à Goma pour assurer la sécurité ».Â
Des barricades sont érigées sur plusieurs artères routières bloquant ainsi la circulation. Dans le centre-ville, des banques, des boutiques et le marché central sont fermés et les écoles ont renvoyé à la maison les quelques élèves qui s’étaient rendus en cours. La police a tiré à balles réelles et fait usage de gaz lacrymogène pour disperser la foule. Dans les affrontements, dans le nord de la ville, un policier a été tué.
Egalement, des mouvements de jeunes demandent notamment que soient « évalués sans complaisance » les effets de l’état de siège en vigueur depuis début mai dans la province du Nord-Kivu et celle voisine de l’Ituri. Décrétée par Kinshasa pour tenter de mettre fin aux violences des groupes armés qui écument l’est du pays depuis un quart de siècle, cette mesure avait été saluée au départ par certains habitants de Goma, qui avaient noté une baisse des délits de droit commun. Mais plusieurs incidents violents ont eu lieu ces dernières semaines, notamment la mort d’un cambiste 14 décembre et un braquage le 16 décembre, qui a fait deux morts et plusieurs blessés.