Au moins 4 personnes ont été tuées et une trentaine de maisons incendiées dans la nuit du jeudi à vendredi, dans une attaque perpétrée par les combattants des Forces démocratiques alliées (ADF), dans la région de l’Ituri en RDC, ont annoncé les médias locaux.
La région de l’Ituri en RDC a encore été cette nuit, le théâtre d’une nouvelle attaque des combattants des Forces démocratiques alliées (ADF). Les assaillants ont en effet effectué une descente dans le village de Komanda, dans le territoire d’Irumu. Comme à leur habitude, les rebelles ont détruit tout sur leur passage. Au moins quatre personnes ont trouvé la mort et plusieurs maisons incendiées dans les exactions des insurgés.
Selon la société civile de Komanda, il s’agit d’un bilan provisoire. Des tirs ont été entendus toute la nuit à Komanda, chefferie de Basili. L’attaque a débuté peu avant 19H00 locales. Les assaillants ont opéré jusqu’à tôt le matin, selon la même source. « Ils ont opéré de 18H00 jusqu’à 3H00 du matin. Le bilan est de 4 morts dont une femme, 33 maisons incendiées. Ils ont pillé deux rizeries, et les maisons des habitants. L’alerte a été donnée à partir de 15H00 par un otage qui s’est échappé des mains des ADF pour dire que ces derniers étaient dans la chefferie, mais les mesures n’ont pas été prises », a confié aux médias, Daniel Herabo, président de la société civile de Komanda.
L’armée congolaise a confirmé l’attaque meurtrière et parle de quatre personnes tuées et 36 habitations détruites. « Les victimes ont été tuées par balles alors qu’elles fuyaient l’attaque », a déclaré le porte-parole de l’armée en Ituri, le lieutenant Jules Ngongo qui cite les sources coutumières. L’officier précise que la situation est redevenue calme après l’intervention des forces loyalistes et les casques bleus de l’ONU.
Malgré l’état de siège en vigueur dans la région de l’Ituri, dans le Nord-Est de la RDC, cette partie congolaise est toujours en proie à de violents combats entre les forces de sécurité et les groupes rebelles actifs dans le pays. En début du mois, une vaste opération menée par un détachement de l’armée dans la région a fait plus de 40 morts parmi les miliciens.