Alors que les manifestations contre les locaux de la MUNUSCO se poursuivent ce mardi en République Démocratique du Congo (RDC), on déplore déjà, 05 morts, selon le gouvernement congolais.
Les manifestations contre la Mission de l’Organisation des Nations unies pour la stabilisation en république démocratique du Congo (MONUSCO) ne s’affaiblissent.
Après une première journée d’incident dont les dégâts sont évalués « à plusieurs centaines de milliers de dollars« , selon l’ONU, des centaines de personnes qui ont saccagé lundi, à Goma, les installations de la Monusco, accusée d’inefficacité dans sa lutte contre les groupes armés de l’est de la RDC, sont revenues à la charge. La manifestation se poursuit encore ce mardi, malgré la mise en garde des autorités congolaises.
«Au moins cinq morts, une cinquantaine de blessés», a écrit sur Twitter Patrick Muyaya, le porte-parole du gouvernement congolais promettant de revenir dans une conférence de presse conjointe avec le chef adjoint de la Mission de l’ONU « sur le bilan humain, matériel ainsi que les conséquences à tirer » de ces manifestations.
Des poursuites et sanctions annoncées
Lundi, le gouvernement congolais a condamné « fermement toute forme d’attaque contre le personnel et les installations de l’ONU ». Le porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya, a promis que les responsables seraient « poursuivis et sévèrement sanctionnés ».
Dans un communiqué, la MONUSCO a dénoncé vigoureusement l’attaque de ses locaux à Goma, dans le Nord-Kivu, perpétrée par « un groupe de pilleurs » en marge d’une manifestation qui, de surcroît, a été interdite par le maire de la ville de Goma. La mission onusienne a également appelé à l’apaisement et à la retenue.
Quelques jours plus tôt, le président du Sénat congolais Modeste Bahati avait demandé, lors d’un meeting, à la Monusco de «plier bagages» après 22 ans d’une présence qui n’a pu imposer la paix dans la partie orientale de la RDC, déstabilisée depuis près de trois décennies.