Pets vaginaux : tout savoir
Phénomène tabou mais fréquent, les pets vaginaux – ou plus justement, les bruits d’air expulsés du vagin – suscitent bien des interrogations. Contrairement aux flatulences intestinales, ils n’ont rien à voir avec la digestion. Ils sont sans odeur, totalement bénins, et ne résultent d’aucun trouble médical dans la grande majorité des cas.
Le terme « pet vaginal » est en réalité trompeur. Le mot « pet » renvoie habituellement aux gaz émis par le système digestif. Ces gaz proviennent de la fermentation des aliments dans les intestins et s’accompagnent souvent d’une odeur désagréable. Rien de tout cela ici.
Dans le cas des bruits vaginaux, il s’agit tout simplement d’air emprisonné dans le vagin pendant un rapport sexuel, et qui s’échappe ensuite, produisant un son similaire à un pet – d’où la confusion. Mais aucun aliment, aucune fermentation ne sont en jeu.
Comment l’air entre-t-il dans le vagin ?
L’entrée d’air s’explique par la forme même du vagin. En dehors de l’excitation sexuelle, ses parois sont accolées. Mais lors d’un rapport, l’excitation entraîne une ouverture de la cavité, qui s’accompagne souvent de lubrification. Résultat : de l’air peut être aspiré pendant la pénétration, surtout dans certaines positions comme la levrette ou l’andromaque. Une fois le rapport terminé, cet air est expulsé… avec bruit.
Le phénomène est encore plus fréquent si la lubrification est importante, car le liquide empêche l’air de s’échapper pendant le rapport, créant cet effet de « relâchement » après coup.
Le docteur Gibert Jaoudé évoque avec humour une comparaison avec le verre de bière belge « Kwak », en forme de sablier, qui retient une bulle d’air lorsqu’on le vide. Le vagin, pendant l’acte sexuel, peut se comporter de façon similaire en emprisonnant de l’air, qui sera expulsé plus tard.
Quand faut-il s’inquiéter ?
Dans la grande majorité des cas, il n’y a rien d’anormal. Toutefois, deux situations peuvent justifier une consultation :