Pénis de sang vs pénis de chair : quelles différences ?
La notion de « pénis de sang » et de « pénis de chair » suscite régulièrement des interrogations. Ces deux termes populaires désignent en réalité deux morphologies différentes, sans qu’aucune ne soit meilleure ou plus normale que l’autre. Voici les explications d’un médecin spécialiste en santé sexuelle, pour comprendre les différences, les causes et les éventuelles implications.
Penis de chair VS Penis de sang
Un pénis de chair se caractérise par une taille relativement stable entre l’état de repos et l’érection. Par exemple, un pénis de 11 cm au repos peut atteindre 13 ou 13,5 cm en érection.
Un pénis de sang, en revanche, présente une variation beaucoup plus importante. Il peut mesurer 6 à 8 cm au repos et atteindre une taille équivalente à celle d’un pénis de chair une fois en érection.
On parle généralement de pénis de sang lorsque la différence dépasse 4 cm entre le repos et l’érection. Cette distinction n’est ni pathologique ni rare : environ un quart à un tiers des hommes ont un pénis de sang.
D’où vient cette différence ?
La différence de comportement entre les deux types de pénis s’explique par plusieurs facteurs anatomiques et physiologiques :
- La structure interne : les pénis de sang présentent plus de cavités internes (les corps caverneux) qui se remplissent de sang lors de l’érection. Cette richesse en « canalisations » rend le volume au repos plus petit, mais permet une expansion importante lors de l’érection.
- La sensibilité au stress et au froid : certains hommes, notamment ceux avec un pénis de sang, sont plus sensibles aux effets de l’adrénaline et aux changements de température. En situation de stress ou de froid, le sang se retire des zones périphériques, entraînant une rétractation du pénis et des testicules. Ce phénomène, totalement naturel, est une réaction de protection de l’organisme.
Mais soyons clair. Que l’on ait un pénis de sang ou un pénis de chair, les mécanismes d’érection et d’éjaculation sont identiques. Aucune étude n’a démontré de lien entre ces morphologies et l’apparition de troubles sexuels comme les troubles de l’érection ou l’éjaculation précoce.
Par ailleurs, il n’existe aucune preuve que l’un soit plus « apprécié » par les partenaires que l’autre. La perception esthétique varie d’une personne à l’autre, mais le plaisir sexuel ne dépend pas de cette distinction.