Paul-Henri Damiba: le processus de la réconciliation « n’est pas fait pour consacrer l’impunité »
Alors que les critiques fusent de partout depuis le retour de Blaise Compaoré et dénoncent une rencontre de parjure, le président Damiba a déclaré ce vendredi, que la concertation d’intérêt national pour la réconciliation qu’il a initiée n’est pas fait pour consacrer l’impunité, mais pour contribuer à la recherche de solutions pour un Burkina Faso de paix et de cohésion.
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Au terme de la concertation d’intérêt national pour la réconciliation qui n’a connu que la participation de deux anciens présidents, à savoir Blaise Compaoré et Jean-Baptiste Ouédraogo, ce vendredi 08 juillet, le président Damiba, s’est adressé au peuple burkinabé.
« Aux Burkinabé qui se sont exprimés en défaveur de notre démarche, nous leurs disons que le processus de la réconciliation n’est pas fait pour consacrer l’impunité, mais pour contribuer à la recherche de solutions pour un Burkina Faso de paix et de cohésion », a rassuré ce vendredi, le président Damiba, au terme de sa réunion avec les anciens présidents.
« Nous les appelons à mettre l’intérêt supérieur de la nation au dessus de toute considération politique ou partisane », a exhorté le patron de Kossyam qui dit être convaincu « que c’est seulement dans la cohésion sociale et dans l’unité, que les forces qui combattent en ce moment même le terrorisme, seront davantage déterminées et auront plus de succès ».
« Des dispositions seront d’ores et déjà pises pour poursuivre en bilatérale, les concertations avec les anciens chefs d’Etat qui n’ont pas pu participer à la présente rencontre et pour limiter également les résistances politiques, associatives ou tout autre contraire à la dynamique de recherche d’alternative complémentaire pour la stabilisation du pays », a déclaré Paul-Henri Sandaogo Damiba.
Roch Kaboré n’a pas pu prendre part à la rencontre car « empêché par un groupe d’individus », selon le Président du Faso. Michel Kafando, soufrant, n’a pas aussi pu prendre part. Il en est de même pour Isaac Zida en exil au Canada pour des « raisons administratives », précise le lieutenant-colonel Damiba.
Avant la rencontre, plusieurs organisations syndicales et des partis politiques ont dénoncé le retour de l’ancien président Blaise Compaoré au pays, sur invitation du président Damiba, alors que l’ex-dirigeant qui était en exil depuis 08 ans, est condamné par contumace à Ouagadougou, à la prison à perpétuité pour « complicité d’assassinats » et « atteinte à la sûreté de l’État ».