Quelques jours après que la CEDEAO a sanctionné le Mali en fermant ses frontières terrestres et aériennes, on apprend que le président togolais Faure Gnassingbé a rencontré les autorités de la transitions au Mali.
« D’après mes informations, le président Togolais Faure Gnassingbé, a effectué une brève visite Mercredi soir à Bamako où il a rencontré les autorités de transition », indiquait le correspondant de RFI à Bamako Serge Daniel. Il va sans dire que Gnassingbé et Goita se sont entretenus probablement lors de cette rencontre de quelques heures et sans beaucoup de doute, ils ont abordé la question des sanctions.
Les deux personnalités devraient parler de comment résoudre la crise qui s’installe progressivement entre les pays ouest-africains et le Mali et qui s’est aggravé avec l’imposition de nouvelles sanctions. Notons que le Secrétaire général de l’ONU a indiqué qu’il avait discuté de la situation avec Goita et trois chefs d’Etat de la CEDEAO et ou pourrait supposer que Faure Gnassingbé faisait partie des trois.
Cependant, plusieurs zones d’ombres subsistent sur cette rencontre et ce voyage de Faure Gnassingbé à Bamako alors que les frontières sont sensées être fermées. Il faudrait savoir si Faure est partie directement de Lomé ou s’il a transité par un pays non membre de la CEDEAO. Aussi, le président togolais a-t-il réussi à convaincre Goita de revenir sur sa décision d’une transition de cinq ans? Des questions qui pourraient connaître leur réponses les jours à venir.
Les Sanctions de la CEDEAO
Le gouvernement de transition avait initialement accepté de tenir des élections fin février de cette année comme l’avait exigé la CEDEAO. Cependant, ces élections ont été reportées et lors des Assises nationales pour la refondation au Mali, il a été décidé que la transition dure entre six mois et cinq ans. Début janvier, les autorités ont indiqué que les élections allaient être reportées jusqu’en 2026 en raison de l’aggravation de l’insécurité dans tout le pays. Le pays est en proie à une insurrection terroristes qui occupe une grande partie du territoire. L’armée et les forces étrangères dont la France en occurrence, tentent presqu’en vain de neutraliser les terroristes.
Avec la décision des militaires de reporter les élections, la CEDEAO a également tenu un sommet extraordinaire au cours duquel elle a adopté des résolutions impliquant des sanctions très dures contre le Mali. Les Etats de l’Afrique de l’ouest ont décidé de fermer leurs frontières terrestres et aériennes, de geler les avoirs du Mali dans les banques centrales et commerciales dans leur pays et également d’imposer un embargo commerciale au Mali déjà en difficulté sécuritaire et économique.