Ce dimanche 10 juillet 2022, une rumeur d’une tentative de coup d’État contre le Colonel Assimi GOÃTA a secoué la toile malienne. Et la Côte d’ivoire d’Alassane Ouattara a été accusée à tort d’être au cÅ“ur de cette manÅ“uvre qui n’est rien d’autre qu’une manipulation de l’opinion selon Abidjan.
C’est un nouveau coup de théâtre à l’image de l’enregistrement d’une discussion téléphonique entre le président ivoirien Alassane Ouattara et l’ancien Premier ministre malien Boubou Cissé, en Février dernier. Ce dimanche 10 juillet 2022, une rumeur abondement diffusée sur les réseaux sociaux fait état d’une « nouvelle tentative de coup d’État contre le Président Libérateur Assimi GOÃTA déjouée grâce à la vigilance et au professionnalisme du Colonel Modibo Koné à l’aéroport international . »
Selon cette rumeur subtilement distillée dans la mémoire du peuple malien, « un groupe de 49 soldats armés d’équipements lourds dont 31 soldats des forces spéciales l’armée ivoirienne et 18 de l’armée régulière dans le coup. » aurait tenté renversé le Colonel Assimi Goïta.  Mais une source diplomatique à Bamako, contactée par LSI-Africa, dément la rumeur et précise qu’il s’agissait d’un NSE (National Support Element), fourni par les Forces armées ivoiriennes au profit de la base logistique de la société allemande SAS (Sahelian Aviation Services), mais aussi et pour la MINUSMA dans les régions de Tombouctou et Mopti.
« Nous ne savons pas d’où ça vient, mais c’est de la pure invention. Peut-on attaquer un État en débarquant dans un aéroport? Qui a donné l’autorisation d’atterrissage au contingent Ivoirien? », s’interroge la source rapporté par le médias. Selon le média, des rotations fréquentes existeraient depuis 2019, à travers une convention validée par l’ONU, avec les moyens de SAS, deux fois par an.
Relations tendues entre Bamako et Abidjan
Ce canular vient s’ajouter à la polémique créée par une conversation téléphonique non authentifiée, attribuée au président ivoirien Alassane Ouattara et à l’ex-Premier ministre malien, Boubou Cissé. Selon des informations révélées par LSI-Africa, les autorités ivoiriennes ont expressément demandé à Bamako, de faire cesser «immédiatement» ce qu’elles qualifient de «manipulations».
On se souvient qu’après la polémique créée par une conversation téléphonique non authentifiée, la justice malienne s’en était saisie et a annoncé que l’enregistrement était en cours d’authentification. Jusqu’à présent aucun résultat de l’enquête n’a été révélé.