Le Haut-Commissariat de l’ONU aux droits de l’homme (HCDH) s’est déclaré inquiet, mardi, de « la poursuite de la répression violente des forces de sécurité » contre les manifestations en Iran, suite à la mort tragique de Mahsa Amini, une jeune femme de 22 ans.
« De nombreux Iraniens ont été tués, blessés et détenus au cours des manifestations qui ont éclaté à la suite de la mort en détention de Mahsa Amini, 22 ans, arrêtée le 13 septembre pour ne pas avoir porté le hijab, conformément aux exigences iraniennes en matière d’habillement des femmes », a déclaré lors d’un point de presse de l’ONU à Genève, Ravina Shamdasani, porte-parole du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme.
Les coupures d’Internet rendent difficile d’établir clairement le nombre de victimes et d’arrestations dans les manifestations, d’autant plus que le Haut-Commissariat n’est pas présent en Iran.
Mais « le 24 septembre, les médias d’État ont estimé le nombre de tués à 41 ». « Les organisations non gouvernementales qui suivent la situation ont fait état d’un nombre plus élevé de morts, notamment de femmes et d’enfants, et de centaines de blessés dans au moins 11 provinces », a précisé Mme Shamdasani, ajoutant que des armes à feu ne doivent jamais être utilisées simplement pour disperser une manifestation.
Tout en regrettant les décès enregistrés lors de ses manifestations, l’ONU souligne que des centaines de personnes ont également été arrêtées, dont des défenseurs des droits de l’homme, des avocats, des militants de la société civile et au moins 18 journalistes. Selon le HCDH, le gouvernement n’a pas annoncé le nombre total d’arrestations.
Par ailleurs, l’ONU demande à Téhéran à rétablir entièrement l’accès à Internet, mais aussi de respecter « pleinement les droits à la liberté d’opinion, d’expression, de réunion pacifique et d’association ».