Depuis le 13 février, l’épidémie de virus Marburg sévit en Guinée équatoriale, faisant 20 morts à ce jour. Cette expansion du virus dans trois provinces frontalières avec le Cameroun et le Gabon, laisse craindre une transmission plus large. Les autorités sanitaires de ces pays ont pris des mesures préventives pour éviter l’arrivée du virus sur leur territoire.
L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a annoncé que l’épidémie de virus Marburg en Guinée équatoriale avait causé 20 décès en un mois. Les nouveaux cas sont signalés dans les provinces frontalières de Kié-Ntem, de Litoral et de Centro Sur, qui ont toutes des frontières internationales avec le Cameroun et le Gabon. Cette expansion laisse craindre une transmission plus large du virus et nécessite une intensification des efforts de riposte pour éviter une épidémie à grande échelle et des pertes en vies humaines.
Les autorités sanitaires du Cameroun et du Gabon ont pris des mesures préventives pour éviter l’arrivée du virus sur leur territoire. Au Cameroun, une commission mixte des pays ainsi que des experts de l’OMS ont été mis en place pour étudier la maladie et réfléchir sur des mesures d’urgence. En outre, des laboratoires d’analyse ont été implantés à la frontière des deux pays pour renforcer la préparation et la riposte à l’épidémie. Au Gabon, une Cellule opérationnelle de riposte aux épidémies a été créée pour préparer la riposte à l’épidémie du virus Marburg.
Des experts supplémentaires de l’ONU seront déployés dans les prochains jours pour aider à la riposte contre cette épidémie. En réponse aux cas de maladie à virus Marburg identifiés en Guinée équatoriale, l’Union européenne a débloqué une enveloppe de 100 000 euros en fonds humanitaires pour prévenir toute propagation de la maladie et aider les communautés les plus exposées au Gabon.
Les fonds européens permettront à la Croix-Rouge de fournir une aide d’urgence pour le renforcement des capacités des acteurs sur le terrain, la sensibilisation sur les moyens de prévention et la détection précoce des cas. Le virus Marburg, similaire à Ebola, se transmet à l’homme par les chauves-souris frugivores et se propage parmi les humains par contact direct avec les fluides corporels des personnes, surfaces et matériaux infectés.