A quelques mois des législatives de 2023, la question de la modification des textes électoraux reste à l’ordre du jour au niveau de certains acteurs politiques. C’est le cas de Monsieur Bani Bio Bigou de la DUD.
Au Bénin, les législatives de 2023 sont fixées au dimanche 08 Janvier par la cour constitutionnelle. L’annonce de cette date par la cour a créé une course contre la montre au sein des états majors des partis politiques notamment de l’opposition qui se retrouvent face à un double défi.
D’une part, le défi de l’organisation interne pour la constitution de dossiers de candidature sans faille et le défi de leur participation à cette élection compte tenu des textes électoraux actuels qui suscitent encore beaucoup d’inquiétudes au niveau de certaines formations politiques.
Présent au panel organisé le vendredi 20 Mai dernier par la conférence épiscopale du Bénin à travers l’observatoire des cadres et personnalité politiques, le professeur Léon Bani Bio Bigou du parti dynamique unitaire pour la démocratie (DUD) de Valentin Houdé a plaidé pour la révision des textes électoraux avant les élections législatives de 2023.
Les textes électoraux ne sont pas la bible…
Pour des élections législatives inclusives, libres, transparentes et apaisées en 2023, certains partis politiques pensent que l’unique voie passe par la révision des textes électoraux. C’est le cas du parti dynamique unitaire pour la démocratie (DUD) de Valentin Houdé.
Participant au panel politique organisé par l’observatoire catholique des cadres et personnalités, le vice-président de cette formation politique, le professeur Léon Bani Bio Bigou invite à une révision des textes électoraux.
L’acteur politique s’attaque d’abord à la loi portant financement public des partis politiques qui selon lui pose problème. Et quand un texte pose problème, insiste-t-il, il n’y a rien d’autre à faire: il faut le réviser.
Selon le professeur Léon Bani Bio Bigou, il faut réviser cette loi parce que certains de ses articles posent problèmes. Il a évoqué notamment l’article 5 et l’article 6 qui poseraient problème avec le contenu des articles 38 et 39 de la loi 2018-31 portant charte des partis politiques en République du Bénin.
L’article 5 de la loi portant financement des partis politiques stipule que « le financement public des partis politiques concoure entre autres au fonctionnement des partis, à la promotion de leur programme politique, à leur participation aux consultations électorales, à la formation de leurs militants, à l’éducation civique et politique de leurs membres ».
Quant à l’article 6, il stipule que: « sont éligibles au financement public des partis politiques, les partis qui remplissent les conditions ci-après: avoir un siège national et des bureau départementaux, disposer d’un bureau spécifique pour le parti distinct d’un domicile, justifier de la tenue régulière des instances statutaire du parti et justifier des ressources financières et leur utilisation ».
Mais selon la loi 2018-31 portant charte des partis politiques en République du Bénin en ses articles 38 et 39, il suffit que le parti soit régulièrement enregistré pour bénéficier du financement et les modalités de la répartition de ce financement selon l’article 39 seront déterminées par une loi spécifique.
S’appuyant sur les nuances des deux textes, Léon Bani Bio Bigou invite à la révision de tous les textes électoraux pour éviter de l’injustice qui est souvent à la base des crises politiques et sociales.
« La nécessité de réviser ces textes-là s’impose si on veut la paix, si on veut la cohésion sociale car le dander est toujours là permanent parce que c’est de l’injustice qu’il faut corriger », a précisé le vice-président de la DUD.
« Les textes ne sont pas des évangiles, ce n’est pas la Bible; encore qu’il y a l’ancien et le nouveau testament« , martèle l’acteur politique
Léon Bani Bio Bigou conclut en invitant les uns et les autres à éviter de faire la promotion de la frustration. Selon lui, il faut rapidement réviser les textes pour permettre à tous les partis politiques régulièrement enregistrés de bénéficier du financement de l’Etat parce que selon lui, c’est le même rôle que jouent tous les partis politiques qui ont une existence légale.