Les hypothèses sont nombreuses pour expliquer l’origine des trois objets volants abattus ces derniers jours au-dessus des Etats-Unis et du Canada, alors que la tension monte entre Pékin et Washington.
La polémique sur les objets survolant l’espace aérien des Etats-unis et la Chine accentuent les tensions entre Washington et Pékin. Les États-Unis affirment officiellement que le premier des quatre objets, qui ont été abattus ces derniers jours, était un ballon espion provenant de l’armée chinoise.
Mais Washington a reconnu lundi n’avoir toujours pas identifié les trois autres objets volants. Ce qui entretient le mystère. Signe de l’incertitude ambiante, la porte-parole de la Maison Blanche Karine Jean-Pierre a cru devoir préciser, à l’entame lundi de son briefing quotidien, que les autorités américaines n’avaient « aucune indication d’extraterrestres ou d’activités extraterrestres ».
Pour le reste, l’exécutif américain a surtout fait savoir qu’il ne savait rien, par la voix de John Kirby, porte-parole du Conseil de sécurité nationale, rattaché au président Joe Biden. « On n’est pas certains qu’ils aient été dotés ou non d’une capacité de surveillance, mais on ne peut pas l’exclure », a-t-il dit des « objets » abattus vendredi au-dessus de l’Alaska (nord-ouest), samedi au-dessus du Yukon dans le nord-ouest canadien, et dimanche au-dessus du lac Huron, dans le nord des Etats-Unis.
Pékin accuse à son tour Washington
La Chine a accusé lundi des ballons américains d’avoir violé son espace aérien plus d’une dizaine de fois depuis début 2022. Interrogé sur ces questions, Pékin a assuré lundi que des ballons américains avaient violé son espace aérien. « Rien que depuis l’année dernière, des ballons américains ont survolé (le territoire de) la Chine à plus de dix reprises sans aucune autorisation », a indiqué devant la presse un porte-parole de la diplomatie chinoise, Wang Wenbin.
Il n’a pas donné de détails sur ces incidents, invitant les journalistes à se « référer à la partie américaine ». Il a toutefois assuré que ces incursions avaient été gérées par Pékin de manière « responsable et professionnelle ».
Les accusations d’espionnage entre les deux superpuissances ne sont que le dernier point de friction dans les relations déjà tendues. Après ce dernier épisode, les États-Unis ont annulé la visite à Pékin du chef de la diplomatie américaine. Beaucoup espéraient que cette visite puisse améliorer les relations entre les deux pays.