« L’avenir du Bénin se construit dans les urnes », le CCCR réagit à la tentative de coup d’État

Le Cadre de Concertation des Confessions Religieuses (CCCR) a condamné, ce lundi 8 décembre 2025, la tentative de coup d’État qui a ébranlé le Bénin. L’organisation, visiblement consternée, dénonce des attaques armées contre les symboles de l’État et exprime sa compassion aux familles touchées, tout en priant pour le rétablissement des blessés.

Fidèle à sa mission morale et citoyenne, le CCCR rappelle qu’aucune revendication, aucune frustration, ni aucune ambition ne peut légitimer une prise de pouvoir par la force. Selon le cadre religieux, l’ordre constitutionnel demeure la seule voie légitime dans un État de droit, et il ne saurait être remis en cause par des actions anticonstitutionnelles.

Le CCCR réaffirme également son soutien total aux institutions démocratiques : la Présidence de la République, le Gouvernement, l’Assemblée nationale, la Cour constitutionnelle, les juridictions et les forces de sécurité. Il salue la loyauté des forces armées restées républicaines et insiste pour que la réponse à cette crise respecte rigoureusement la loi et la dignité humaine.

Appel au calme, à la responsabilité et au rejet de la violence

Dans son communiqué, le CCCR exhorte les populations à garder leur calme, à refuser toute manipulation d’ordre ethnique, religieuse ou politique, et à se méfier des intoxications et fausses informations qui circulent sur les réseaux sociaux. Il rappelle que l’unité nationale et la cohésion sociale, patiemment bâties depuis la Conférence nationale de 1990, constituent un patrimoine précieux à préserver.

Aux acteurs politiques et leaders d’opinion, le message est sans ambiguïté. Le CCCR les invite à placer l’intérêt supérieur de la Nation au-dessus de toute ambition personnelle, à respecter strictement la Constitution, et à renoncer explicitement à la violence sous toutes ses formes. Le CCCR propose la signature d’une Charte de paix et de bonne conduite, visant à encourager le dialogue, la négociation et les compromis démocratiques.

Les confessions religieuses, chefferies traditionnelles et autorités morales sont pour leur part invitées à redoubler d’efforts dans la promotion de messages d’apaisement, de pardon et de réconciliation. Le cadre religieux les encourage à rencontrer les acteurs politiques pour les sensibiliser à la responsabilité, à la retenue et à la culture de la paix, en prélude aux échéances électorales de 2026.