Il est « stupide et absurde » de suspecter la Russie d’être derrière les fuites massives détectées après des explosions ayant touché les gazoducs Nord Stream, a déclaré mercredi le Kremlin, alors que les Européens dénoncent un « sabotage ».
La Russie a répondu ce mercredi, aux accusations des occidentaux, après les fuites sur les gazoducs Nord Stream. « Il était assez prévisible » que certains mettent la Russie en cause, a déclaré à la presse le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov. « Prévisible, stupide et absurde », a-t-il ajouté, affirmant que les fuites touchant Nord Stream 1 et 2 étaient « problématiques » pour Moscou, car le gaz russe qui s’en échappe « coûte très cher ».
La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a estimé mardi que les fuites sur les gazoducs Nord Stream en mer Baltique étaient un « acte de sabotage ». « Il est primordial d’enquêter sur les incidents et de faire toute la lumière sur les événements et leurs causes. Toute perturbation délibérée de l’infrastructure énergétique européenne active est inacceptable et entraînera la réponse la plus ferme possible », a-t-elle ajouté.
L’UE fait une mise en garde
Ce mercredi, l’Union européenne a mis en garde contre toute attaque contre ses infrastructures énergétiques dans une déclaration publiée par le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell. « Toute perturbation délibérée des infrastructures énergétiques européennes est totalement inacceptable et fera l’objet d’une réponse vigoureuse et unie », affirme-t-il, s’exprimant au nom des 27 Etats membres de l’UE.
L’inspection des deux gazoducs Nord Stream endommagés par des explosions sous-marines au large d’une île danoise dans la Baltique ne pourra se faire avant une à deux semaines, a affirmé mercredi le ministre danois de la Défense.
En raison des vastes bouillonnements provoqués par les trois fuites de gaz, « cela peut facilement prendre une semaine ou deux avant que la zone soit suffisamment calme pour simplement voir ce qui s’est passé », a affirmé Morten Bødskov aux médias danois en marge d’une rencontre avec le secrétaire général de l’Otan à Bruxelles.