Critiquée pour la faiblesse de ses livraisons, la France aurait livré de lance-roquettes LRU à l’Ukraine pour contribuer à l’avantage ukrainien sur le front contre la Russie qui a multiplié les bombardements ces derniers jours.
La France a livré des lance-roquettes unitaires (LRU) à l’Ukraine, assure au Monde, une source officielle souhaitant rester anonyme, confirmant l’hypothèse avancée lundi 10 octobre par la lettre spécialisée Intelligence online.
Le nombre d’unités livrées n’a pas été donné, mais certaines sources évoquent le chiffre de trois. Capable de frapper à 70 kilomètres de distance avec une précision de quelques mètres, le LRU est un système sol-sol similaire au lance-roquettes multiple M142 HIMARS, dont les Etats-Unis ont livré 20 exemplaires aux forces armées de Kiev, qui en font un usage intensif depuis cet été pour frapper les dépôts logistiques et les centres de commandement russes à l’arrière du front.
L’armée de terre française est officiellement dotée de 13 LRU, qui sont rattachés au 1er régiment d’artillerie de Belfort, situé à Bourogne. Mais seuls 8 d’entre eux seraient opérationnels, selon le sénateur (LR) du Territoire de Belfort Cédric Perrin, qui s’en est ému le 12 octobre sur Twitter. Sollicitée, l’armée de terre n’a pas souhaité commenter cette affirmation.
La France demeure discrète sur ses livraisons d’armes à l’Ukraine. Mercredi, le chef de l’État Emmanuel Macron avait indiqué que la France pouvait fournir «des radars, des systèmes et des missiles pour protéger (les Ukrainiens) des attaques (russes), en particulier pour les protéger des attaques de drones», mais sans entrer dans le détail.
Etat agresseur
Jeudi, Volodymyr Zelensky a demandé que « la Russie soit reconnue comme Etat agresseur, et chaque assassin et boucher (soit) traduit en justice pour les crimes perpétrés pendant cette guerre » lors d’une session du Conseil de l’Europe (APCE).
Toute attaque nucléaire de la Russie contre l’Ukraine entraînera une réponse militaire des occidentaux « si puissante que l’armée russe sera anéantie », a affirmé jeudi le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell, suite à la menace de Moscou de faire recours aux armes nucléaires.