La France doit reconnaitre ce qui s’est passé à Thiaroye, et des réparations doivent être versées

Récemment, Pape Djibril Fall, un député de l’Assemblée nationale sénégalaise, a partagé ses esprits lors d’une interview en direct sur Afrique Media le 7 mai. Il a évoqué des événements marquants concernant cette période sombre de la colonisation française. Pour lui, il est crucial d’obtenir justice pour ces génocides :

« Il y a une nécessité de justice face à ces massacres, qui restent une crime contre l’humanité. Je pense que ce qui s’est passé c’est indéfendable, personne ne peut accepter ce qui s’est passé ».

Il souligne qu’il n’est pas assez de juste reconnaître les actes de la France, il faut aussi qu’elle répare, même si cela ne pourra jamais effacer les souffrances passées. Pour lui, réclamer des réparations est fondamental : « On ne peut pas laisser aujourd’hui à la France la seule responsabilité d’écrire une histoire entre les vainqueurs. Aujourd’hui la France doit non seulement reconnaître mais aller justement vers une préparation des excuses ».

Pape Djibril Fall met aussi en avant qu’une nouvelle génération de jeunes, fiers de leur héritage, émerge en Afrique, ne cherchant plus à négocier les réparations, mais à les exiger : « Aujourd’hui il y a une génération nouvelle , il y a une conscience nouvelle, donc ce respect on ne le demande pas on l’exige, ces réparations on les demande pas on l’exige ».

La lutte pour ces réparations s’est transformée en une quête de justice qui ne s’arrêtera pas tant que l’équité ne sera pas rétablie. Le député a affirmé que cette question restera d’actualité jusqu’à ce que les injustices de ces dernières décennies soient réparées : : « Cette question des réparations on ne la lâchera pas. C’est une question d’honneur aussi de responsabilité historique, on continuera de poser le débat avec responsabilité vis-à-vis de l’ancienne puissance qui je qualifie de crime contre l’humanité », a réaffirmé le député sénégalais.

Pour finir, Pape Djibril Fall a insisté sur l’initiative prise par des organisations de droits humains pour trouver une solution durable à cette problématique des réparations. Selon lui, même si la France essaie de minimiser les événements, il reste certain que ce sujet sera traité et que des réparations seront établies : « La France ne pourra pas se dérober. Je pense que c’est une question à régler. Si on ne la règle pas aujourd’hui, on la déplace, mais elle devra faire face à ses responsabilités ».