La Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) va incessamment se réunir à un sommet auquel, la France y prendra part, pour bâtir un agenda commun face aux groupes terroristes qui se multiplient dans la sous-région.
En conférence de presse ce jeudi, avec le président Bissau-guinéen Umaro Sissoco Embaló, le chef d’Etat Francais Emmanuel Macron, est revenu sur les questions sécuritaires dans un contexte où, l’Afrique de l’Ouest est en quête d’une stratégie commune face à la montée en puissance du terrorisme dans la sous-région.
Face aux hommes des médias, aux côtés du président en exercice de la CEDEAO, M. Macron a déclaré que la « France va venir en soutien aux armées », ouest-africaines.
Macron détaille la stratégie française
La stratégie française dans la lutte antiterroriste aux côtés des Etats africains, « sera axée sur un agenda de sécurité au service de l’Etat et complété par un agenda politique de retour de l’Etat et de ses services », après avoir libéré les zones occupées par des groupes terroristes « et un agenda de développement de projet de création d’opportunité éducative et économique pour les populations ».
« C’est la synergie entre nos stratégies politique, sécuritaire et de développement qui seule, peut être efficace face au fléau du terrorisme », a martelé M. Macron.
Dans ce contexte, révèle le patron de l’Elysée, le président Embalo m’a fait part de sa volonté d’organiser dans les semaines prochaines, un sommet de la CEDEAO auquel, il souhaiterait « convier la France pour bâtir un agenda commun face aux groupes terroristes », et je veux ici, lui dire, ma disponibilité et notre volonté de coopérer dans cette direction.
Macron tire la sonnette d’alarme
D’après le président Français, il a aussi abordé avec son hôte, des « inquiétudes sur l’amplification des violences contre les populations civiles au Sahel, largement maintenant dans la toute région et en particulier des exactions commises par des éléments mercenaires déployés au Mali et dont les agissements sont désormais documentés par les rapports des Nations Unies, Wagner pour ne pas les nommer ». Une déclaration qui pointe du doigt, un fois de plus, la rivalité franco-russe.
La France a de ce fait, tiré la sonnette d’alarme sur ce qui « s’apparente sous couvert d’opérations de lutte contre le terrorisme à des violences systématiques ciblant les populations peulhs« . « Nous avons partagés l’urgence d’enrayer cet engrenage qui pourrait déstabiliser l’ensemble de la région et avons souligné la responsabilité première des Etats de la région pour sanctionner les coupables et exercer leur vigilance ».