Julien Kandé Kansou poursuivi pour une affaire de « révolution électorale en 2026 » et de « monopole économique »
Julien Kandé Kansou, écrivain et militant politique est poursuivi pour « publication de fausses nouvelles » et « harcèlement par voie électronique ». Il a été placé sous mandat de dépôt le jeudi 12 juin 2025 par la Cour de Répression des Infractions Économiques et du Terrorisme.
Julien Kandé Kansou, poète et membre du parti Les Démocrates
Le jeudi 12 juin 2025, Julien Kandé Kansou, doctorant en histoire et militant actif du parti d’opposition Les Démocrates, a été placé sous mandat de dépôt par un substitut du procureur spécial de la Cour de Répression des Infractions Économiques et du Terrorisme (CRIET).
Il est poursuivi pour des publications en ligne que la justice béninoise qualifie de « fausses nouvelles » et de « harcèlement par voie de communication électronique ». Son procès est prévu pour le 1er juillet 2025.
Interpellé une semaine plus tôt, le 5 juin, à son domicile par des agents en civil, Julien Kandé Kansou avait déjà vu sa maison perquisitionnée le 8 juin, dans le cadre de l’enquête. Jusqu’à sa comparution, il était gardé à vue sans que le contenu exact de ses publications incriminées n’ait été officiellement divulgué.
Un écrivain engagé, ciblé pour ses opinions ?
Julien Kandé Kansou, 34 ans, est l’auteur de plusieurs ouvrages, dont le dernier, Yayi, la légende, est paru en septembre 2024. Membre actif de la cellule de communication du parti Les Démocrates, il s’était récemment illustré sur les réseaux sociaux par des critiques virulentes concernant la gouvernance, les infrastructures et la vie chère.
Lors de son audition entre midi et 13h, en présence de ses avocats Maîtres Augustin Abalo et Renaud Agbodjo, la défense a plaidé pour une mise sous convocation. Argument rejeté par le parquet. Dans la foulée, le militant a été conduit à la prison civile de Cotonou.
Des accusations controversées
Les accusations qui pèsent contre lui reposeraient principalement sur une publication où il aurait évoqué une « révolution électorale en 2026 » et critiqué la taxation de l’internet comme un moyen de museler les voix discordantes. Une autre publication dénonçait le monopole économique détenu par certaines figures du pouvoir.