L’Alliance pour l’Aube Nouvelle et la Démocratie (AAND) a organisé, le mercredi 2 juin 2021, un colloque international par visioconférence sur le thème «  Bénin : l’Etat de droit en péril « . Plusieurs experts et juristes internationaux, dont Me Ludovic Hennebel, l’un des avocats de Joël Aïvo, étaient conviés à ce creuset de réflexion.
Me Ludovic Hennebel, professeur de droit international, avocat au barreau français et spécialiste de la défense des droits de l’homme, a profité de cette tribune pour évoquer le cas de son client, le professeur Joël Aïvo, incarcéré pour blanchiment de capitaux.
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Dernier à se constituer pour défendre la cause du candidat recalé à l’élection présidentielle du 11 avril dernier, Me Ludovic Hennebel estime que le constitutionnaliste a été arrêté de façon assez cavalière.
Le professeur Joël Aïvo a été arrêté le 15 avril dernier, indique-t-il, sans mandat d’arrêt alors qu’il revenait des cours à l’université d’Abomey-Calavi. Un mode d’interpellation qui ne semble pas être du goût du professionnel de droit.
« Monsieur Joël Aivo a été arrêté dans des conditions qui inquiètent, des conditions caractérisées par l’arbitraire« , a-t-il indiqué dans son intervention.
Evoquant la procédure en cours au niveau de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET), Me Ludovic Hennebel affirme noter dans la procédure, « l’absence de mandat d’arrêt, l’absence de notification des charges, puis le changement en cours de route des charges« .
Le professionnel de droit note également l’existence de charges floues et l’inaccessibilité au dossier du mis en cause.
Me Hennebel souhaite un procès équitable
L’avocat au barreau français affirme sa méconnaissance du dossier et ce qui est concrètement reproché à l’agrégé de droit, candidat recalé à la dernière élection présidentielle.
A l’en croire, les charges sont nombreux et vont de « blanchiment de capitaux », à « déstabilisation de l’Etat » ou « terrorise ». La seule chose qui reste à ajouter, affirme-t-il, pour que le tableau soit complet, c’est la sorcellerie.
Il invite les autorités judiciaires béninoises à rendre possible, un procès équitable basé sur le contradictoire, afin que les droits de son client soient défendus.